Mardi soir, au terme de la lourde défaite 3-0 de Benfica face à Newcastle lors du troisième tour de la Ligue des champions, José Mourinho a tenu à clarifier plusieurs points en conférence de presse. Critiqué pour n’avoir effectué qu’un seul changement durant la rencontre, l’entraîneur portugais a justifié ses choix, évoquant la blessure d’Amar Dedic et un souci d’équité envers ses remplaçants.
Face aux journalistes, Mourinho n’a pas cherché à esquiver. Il a d’abord expliqué que le seul changement opéré — la sortie de Dedic — avait été contraint par une blessure. «Le changement de Dedic est dû à une blessure. Comme je n’avais pas de latéral droit titulaire sur le banc, j’ai essayé de faire entrer Ivanovic, un joueur rapide capable d’apporter de la profondeur et de maintenir Aursnes comme latéral, un peu comme Dedic par certains aspects», a détaillé le technicien lisboète.
Mais après ce remplacement, le Portugais n’a pas souhaité modifier davantage son équipe : «Après cela, je n’ai plus fait de changements car, en réfléchissant avec mes coéquipiers, je n’arrivais pas à me convaincre qu’un changement pourrait améliorer l’équipe. Ensuite, je trouve très injuste de faire entrer un joueur dans les 10 ou 15 dernières minutes du match, après une défaite 3-0. Pouvais-je faire entrer Barreiro ? Injuste. Pouvais-je donner 10 ou 15 minutes à Ivan Lima ? Qu’un jeune entre en jeu après une défaite 3-0, c’est injuste. Je trouvais injuste que les remplaçants fassent des changements.»
Des absences qui pèsent lourd
Le coach de 62 ans a également souligné l’impact des nombreuses absences dans son effectif, notamment celles de Manu Silva et d’Alexander Bah : «Concernant l’équilibre de l’équipe, Manu et Bah nous manquent cruellement. Heureusement, Manu est proche de revenir, Bah moins, mais ce sont deux joueurs très importants pour l’équilibre de l’équipe. Bah aurait pu entrer en jeu aujourd’hui, et Manu aurait pu nous aider physiquement.»
Mourinho a aussi évoqué le départ d’un joueur-clé, qu’il n’a pas nommé directement mais qu’il décrit comme «un élément impossible à retenir pour le club» : «Parler de l’effectif est une situation délicate pour moi. Je préfère rester cohérent avec ce que j’ai dit contre Benfica. Honnêtement, je l’ai aussi dit pour essayer d’excuser mon équipe et de lui faire porter la responsabilité de la Ligue des champions. C’était mon intention. Il y a un joueur que j’appréciais beaucoup, et nous ne l’avons plus. Mais je pense que cela devait arriver. Vu la façon dont mon ancien club s’est retrouvé avec Kerem [Akturkoglu], cela devait arriver, et Benfica n’aurait jamais pu conserver un joueur qui gagnait tant et qui, à son retour, gagnait cinq fois plus. C’était une situation incontrôlable. C’est un joueur qui nous manque.»
Aucune attaque contre Bruno Lage
Enfin, José Mourinho a tenu à rectifier un malentendu à propos de ses déclarations de la veille, interprétées comme une critique de son prédécesseur Bruno Lage. «Certains d’entre vous ont pris une direction que je ne voulais pas prendre. J’ai déjà souligné ici qu’il n’y a pas deux entraîneurs identiques. De mon côté, il n’y a pas, il n’y a pas eu et il n’y aura pas de critiques. [Bruno Lage] est un excellent entraîneur de Benfica, et c’est aussi un ami, mais nous sommes des entraîneurs différents. Je pense que pour ce type de match, en Ligue des champions, contre des équipes très puissantes, où il faut être très organisé, il faut des joueurs qui font la différence dans le dernier tiers, qui sortent du bloc bas pour contre-attaquer.»
Avec zéro point après trois journées, Benfica se retrouve dans une situation préoccupante en Ligue des champions. Les Aigles n’ont plus droit à l’erreur avant de recevoir le Bayer Leverkusen, le 5 novembre prochain, à l’Estádio da Luz.