Dans une interview accordée au The Telegraph, José Mourinho, entraîneur de Fenerbahçe, est revenu sur un match marquant de son passage à Chelsea en février 2005, un duel contre Blackburn Rovers qu’il considère comme un exemple de la brutalité du football à l’époque.
«Ce match était une véritable bataille, dans la boue, avec des joueurs qui se battaient réellement pour leur équipe», a-t-il déclaré, soulignant la gravité de la blessure d’Arjen Robben, qui s’était fracturé le pied pendant cette rencontre.
Selon Mourinho, un tel incident ne se produirait pas aujourd’hui de la même manière.
«C’est lors de ce match qu’Arjen Robben s’est cassé le pied. Si c’était aujourd’hui, avec les nouveaux talents du football…», a-t-il ajouté, suggérant que le football moderne manquait de la même intensité.
L’entraîneur portugais a également exprimé sa déception face à l’évolution du jeu, critiquant l’impact de la VAR et des arbitres.
«Quand je parle des ‘bébés’ du football, je pense aux arbitres et aux joueurs de la VAR. On en a beaucoup dans le football aujourd’hui. Ce match se serait terminé à 11 contre 7. Les sept adversaires auraient perdu, mais les onze seraient rentrés chez eux en pleurant : ‘Oh, j’ai un bleu ici, ma cheville est enflée, il faut que je me fasse deux points de suture…», a-t-il ironisé.
Mourinho a regretté la «perte de vitesse» du jeu moderne, notamment en ce qui concerne l’attitude des joueurs.
«C’était un match où nous avons montré à tout le monde que nous étions des hommes. C’était un match de nuit, dans la boue. Pas de bébés. L’arbitre a oublié les cartons, et nous nous en sommes sortis. Malgré la fracture du pied de Robben et l’impact émotionnel, Petr Cech a fait une performance incroyable dans la boue», a-t-il ajouté.
Enfin, l’entraîneur a évoqué un geste symbolique de ses joueurs après la victoire. «Les maillots étaient pour les supporters, car ils représentent beaucoup pour eux. Et c’était aussi pour montrer qui nous étions. Montrer notre corps, notre force. Peu importe si nous n’avions pas tous les abdos comme aujourd’hui», a-t-il conclu.