La déclaration inquiétante d’un champion sur l’avenir de Lamine Yamal

À seulement 18 ans, Lamine Yamal enchaîne les exploits sur les terrains du FC Barcelone, captivant les amateurs de football par son talent hors du commun. Pourtant, derrière l’admiration se cache une inquiétude : la précocité, si elle est une force, peut aussi devenir un fardeau. Boris Becker, ancien prodige du tennis et vainqueur de Wimbledon à 17 ans, met en garde contre les dangers d’une ascension fulgurante, et dresse un parallèle avec sa propre carrière.

Phénomène de précocité, Lamine Yamal cumule déjà les records : le plus jeune joueur de l’histoire de la Liga du XXIe siècle à être titulaire, intégré au onze blaugrana à seulement 16 ans et 38 mois au début de la saison 2023/24.

Depuis, le jeune prodige catalan n’a cessé de confirmer son talent sur le terrain, enchaînant les matches et les buts, au point de se hisser à la deuxième place du Ballon d’Or.

Mais un tel talent exige une vigilance particulière. Boris Becker, bien placé pour parler de précocité, avertit : «Lamine est formidable, il est en train de tout gagner. C’est le meilleur jeune joueur du monde en ce moment. Il me rappelle moi quand j’avais 17 ans. Avec lui, je suis en alerte. Il suffit de voir tout ce qui arrive à Lamine Yamal aujourd’hui. Je pense qu’il court un risque très élevé de rencontrer certaines difficultés dans dix ou quinze ans», a-t-il confié à talkSport, repris par le journal AS.

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L’ancien champion souligne également l’importance d’un entourage solide pour protéger la carrière et la vie personnelle de Yamal. «Il est issu d’un milieu très modeste et maintenant, lui et toute sa famille sont riches et beaucoup de gens vont l’approcher par intérêt. Il a perdu toute sa vie privée. Il a besoin d’avoir deux ou trois personnes sérieuses autour de lui. Il doit choisir ses amis, faire confiance à sa famille et se construire un réseau de sécurité», prévient Becker.

Pour Becker, la précocité n’est pas un gage de sérénité. «Quand j’ai remporté Wimbledon à 17 ans, j’étais encore en train d’essayer de mûrir et de trouver ma place dans le monde. Après avoir gagné, quoi que vous fassiez, ça fait la une des journaux du monde entier et occupe les gros titres des journaux les plus importants. Je suis heureux d’avoir remporté trois fois Wimbledon, mais peut-être qu’à 17 ans, j’étais trop jeune. J’étais encore un enfant.»