La tension monte en Italie entre deux monuments du football : Antonio Conte et Fabio Capello. Après la déroute de Naples face au PSV Eindhoven (2-6) en Ligue des champions, une nouvelle querelle médiatique secoue le Calcio. L’ancien entraîneur du Real Madrid et de la Juventus a ouvert les hostilités en critiquant ouvertement l’attitude jugée «passive» de Conte sur le banc. Fidèle à son tempérament volcanique, le technicien napolitain n’a pas tardé à répliquer avec son sens habituel de l’ironie.
Capello provoque, Conte riposte
Sur Sky TV, Fabio Capello, 79 ans, n’a pas mâché ses mots : «J’ai vu un Conte très abattu sur le banc dès le début. Cela m’a semblé étrange de ne pas le voir aussi enthousiaste et alerte que d’habitude», a-t-il déclaré, pointant du doigt le manque d’énergie de son compatriote lors du naufrage napolitain.
Quelques heures plus tard, en conférence de presse, Conte s’est montré cinglant : «Je ne suis pas un dompteur de tigres ! Je ne montre peut-être pas de joie, mais c’est difficile à faire pendant un match. Aujourd’hui, j’ai peut-être été moins agressif que d’habitude. C’est ma faute si nous avons perdu 6-2. La prochaine fois, j’apporterai un fouet et un banc, comme un dompteur de tigres», a lancé l’entraîneur napolitain, visiblement irrité par les remarques de Capello.
Naples en perte de repères
Après une saison 2024-2025 marquée par un sacre historique en Serie A, Naples semble avoir perdu la magie. En dix matchs cette saison, les hommes de Conte affichent déjà quatre défaites et un jeu bien loin du niveau attendu. Malgré une victoire encourageante face au Sporting (2-1) lors de la journée précédente, la lourde chute à Eindhoven confirme une inquiétante fragilité.
En conférence de presse, Conte a reconnu la gravité de la situation : «Si nous voulons grandir et construire quelque chose qui rende Naples fier, nous devons comprendre que nous devons retrouver l’esprit et l’unité de la saison dernière, avec un seul objectif en tête. Sans objectifs personnels et sans ego, avec une seule vision : Naples. Naples et les Napolitains ne peuvent pas être dupes.»
Le cas Noa Lang, symbole du malaise
Parmi les sujets brûlants figure Noa Lang, transféré du PSV à Naples cet été. Attendu comme une recrue de poids, l’ailier néerlandais n’a toujours pas trouvé sa place sous les ordres de Conte.
Titularisé à une seule reprise, il a confié à la Gazzetta dello Sport : «Tous les joueurs veulent jouer. Je ne sais pas quoi faire d’autre. Il vaut mieux ne rien dire. J’ai signé un contrat et je dois le respecter. Je n’ai pas d’autre choix. J’ai parlé à Conte une fois, mais maintenant, le match est plus important. Ce que nous avons fait est scandaleux. Nous avons été tout simplement dominés»
