Le dernier derby de Madrid, qui s’est soldé par un match nul (1-1), a été marqué par des tensions non seulement sur le terrain, mais également en dehors, avec des incidents regrettables dans les tribunes. Diego Simeone, l’entraîneur de l’Atlético de Madrid, n’a pas hésité à pointer du doigt l’attitude de Thibaut Courtois, le gardien du Real Madrid, le considérant presque aussi responsable que certains supporters ayant débordé.
Après la rencontre, Simeone a exprimé son mécontentement de manière claire et directe. Dans ses déclarations, il a insisté sur la nécessité d’une réaction de la part du club face aux incidents survenus.
«Concernant les personnes qui ont commis ces incidents, le club devra prendre une décision. Nous n’avons pas besoin de ces gens dans les tribunes, nous avons besoin de supporters qui nous soutiennent, nous accompagnent, pensent au club… En tant que protagonistes, nous devons agir pour qu’ils ne le fassent pas», a-t-il déclaré.
Le coach argentin a également souligné l’importance de sanctionner ceux qui provoquent des réactions violentes, appelant à une réflexion sur le rôle de chacun, y compris des joueurs.
«Cela arrive parce que les gens réagissent pour quelque chose. Cela ne se justifie pas, mais on peut aussi punir ceux qui provoquent les gens. Soyons prudents avec ce que nous générons, et je m’inclus. Pour moi, il faut sanctionner celui qui provoque», a-t-il poursuivi.
Simeone a rappelé un incident passé où Courtois avait été frappé par un briquet lors d’un match au Bernabéu, affirmant que ce comportement ne devrait pas se reproduire.
«Nous punissons celui qui lance le briquet et ils punissent aussi ceux qui provoquent (…) Cela lui est arrivé au Bernabéu quand un briquet lui a frappé la tête alors qu’il jouait encore pour l’Atlético de Madrid. Cela ne devrait pas arriver. Les clubs doivent veiller à ce que cela n’arrive pas, mais faites attention à nous qui devenons des victimes. Pourquoi ? Parce que si nous chargeons, il peut y avoir une réaction, et nous ne pouvons pas provoquer, que ce soit Simeone, Courtois, Vinicius, Messi ou Griezmann», a-t-il ajouté.
La réponse de Courtois
Quelques semaines après ces déclarations, Thibaut Courtois a décidé de répondre à son ancien entraîneur, exprimant son respect pour son opinion tout en soulignant son désaccord.
«Je respecte son opinion, mais je ne la partage pas. Nous avons une autre idée de ce qu’est une provocation. Ce sont les organisations qui doivent décider et elles l’ont déjà fait», a-t-il précisé, montrant ainsi qu’il ne souhaitait pas alimenter la polémique.
Relancé sur les tensions entre joueurs et supporters, le gardien belge a insisté sur l’importance de la rivalité tout en posant des limites claires.
«L’important, c’est qu’il ne puisse pas y avoir de violence. En Belgique, j’ai vécu beaucoup de situations comme celle-là. Ceux qui encouragent leur équipe et créent un peu de rivalité, je n’ai aucun problème, j’aime ça, ça me donne plus d’adrénaline. Mais tout est basé sur le respect de ceux qui jouent et il ne peut pas y avoir de violence. Parfois, il y a un peu de jeu entre un joueur et un supporter, c’est normal, je n’ai aucun problème avec eux.», a-t-il conclu.
