La saison 2024-2025 restera sans doute l’une des plus complexes de la carrière de Pep Guardiola. Troisième de Premier League derrière Liverpool et Arsenal, Manchester City a vu son règne national s’interrompre, ne sauvant les apparences qu’avec une qualification pour la prochaine Ligue des champions… et un Community Shield en guise de maigre consolation.
Mais l’entraîneur catalan ne se voile pas la face. Dans un entretien accordé à DAZN, Guardiola a dressé un constat sans concession sur cette saison décevante — et n’a pas hésité à comparer la patience de City avec l’extrême exigence des grands clubs espagnols.
«Si c’était le Barça ou Madrid, ils m’auraient viré»
Avec une lucidité désarmante, Guardiola lâche : «Il faut être un peu plus patient. Regardez Carlo Ancelotti : il a gagné la Ligue des champions et la Liga il y a quatre jours et maintenant il part entraîner au Brésil. Avec l’année que nous avons eue en octobre, novembre et décembre, si c’était en Espagne, je n’entraînerais pas. Ils m’auraient viré si c’était le Barça ou Madrid, et ici, ce n’était même pas une question.»
Une remise en question personnelle profonde
Connu pour sa capacité à réinventer ses équipes, Guardiola avoue cependant ne pas avoir su redresser la barre cette fois-ci.
«J’ai toujours su renverser la situation quand elle n’allait pas bien, mais cette année, je n’y suis pas parvenu. La situation a eu raison de moi. Il faut se dire encore et encore que tout va bien, que tout va bien. J’ai beaucoup réfléchi à ce que je peux faire pour aller bien, à la façon dont je peux renverser la situation. La raison fondamentale de cette longue période, c’est que nous avons gagné, sinon on est à la rue. On peut être heureux ici, avec son président et son directeur sportif, on est sur la bonne voie. Je suis ici parce qu’ils ont pris grand soin de moi, je m’y sens comme chez moi, ils m’ont tout donné. Ce n’est pas un endroit où je voudrais rester toute ma vie, même si qui sait, le soleil me manque terriblement. La nourriture, il y a moins de choix, mais on en trouve. Dans l’ensemble, c’est mieux. Personne n’a jamais mis les pieds ici sans être captivé par ce championnat, impossible. Il vous captive, je ne sais pas ce que c’est, les stades, les matchs, les difficultés, la météo… et cette poussée d’adrénaline est formidable, n’importe qui peut vous battre» a-t-il conclu.