Depuis des années, on oppose souvent Cristiano Ronaldo, symbole du travail acharné, à Lionel Messi, présenté comme un pur talent naturel. Pourtant, cette vision est réductrice. CR7 ne doit pas tout à l’effort, et Messi n’a pas survécu au plus haut niveau uniquement grâce à ses dons innés. David Beckham, président de l’Inter Miami, a vécu de près l’éthique de travail exceptionnelle de Messi.
À 37 ans, alors qu’il est déjà le joueur le plus titré de l’histoire, Lionel reste le premier à arriver et le dernier à quitter la salle de sport.
Il s’entraîne avec la même intensité que lors de ses débuts. «Messi, comme Cristiano, est bien plus qu’un simple talent», souligne Beckham. Le quotidien de Messi selon Beckham est révélateur.
«On n’atteint pas ce niveau sans cette éthique de travail», explique-t-il. «J’ai entendu beaucoup dire à quel point Cristiano travaille dur, et c’est vrai. Mais Lionel… Je me souviens de ton premier jour d’entraînement avec nous. Ce jour-là, il est arrivé à 6 h 50 alors que personne d’autre n’était là, à part celui qui l’avait laissé entrer. L’équipe s’est entraînée jusqu’à 10 h, mais lui était déjà là pour se préparer. Il s’échauffait à la salle de sport, il faisait tout ce qu’on attend d’un jeune joueur, et il continue à le faire, même à son âge.»
Beckham ajoute : «Avec toutes ses victoires, on pourrait s’attendre à ce qu’il soit plus détendu. Mais non. Si je devais le décrire en un mot, ce serait ‘gagnant’. Pas seulement pour ce qu’il a gagné, mais pour sa soif inextinguible de succès. Il s’énerve contre les joueurs qui ne font pas leur travail, il s’énerve quand il perd, même quand il ne joue pas. Même blessé, il est présent aux matchs, il est là. Ce n’est pas quelque chose qu’il devrait faire, mais il le fait. C’est le genre de joueur et de personne qu’il est. C’est incroyable à voir», confie Becks lors d’une conversation avec Rio Ferdinand.