Le nouveau sélectionneur de la Belgique, Rudi Garcia, a démarré son mandat avec succès en assurant le maintien des Diables Rouges en Ligue A de la Ligue des Nations. Après un premier rassemblement marqué par une victoire décisive contre l’Ukraine, Garcia a partagé ses ambitions pour l’avenir du groupe ce dimanche sur Canal+.
En succédant à Domenico Tedesco, Garcia a rapidement pris en main une équipe en crise. Après une défaite 3-1 en Ukraine, la Belgique a réagi avec une victoire 3-0 à domicile, permettant au sélectionneur de se féliciter d’une première expérience qui, selon lui, est pleine de leçons.
«Ce n’est pas un soulagement, c’est une satisfaction. Et quelque part, moi, je préfère scénario-là. Plutôt que d’avoir gagné 2 fois 3-0, ou d’avoir gagné au tir au but après deux vieux 0-0, comme on peut dire, je préfère avoir perdu 3-1 à l’aller. Parce que moi, je sais qu’il y a des choses à corriger. Je peux m’appuyer là-dessus pour montrer aux joueurs ce qu’il ne faut pas faire. Et puis, je peux m’appuyer sur le match retour pour leur dire qu’il y a du talent, il y a du collectif, il y a de l’envie, il y avait une âme dans cette équipe du match retour. Je ne vous le dirais plus en flamand, mais je l’ai dit en français, on l’a fait, on a retourné la situation. Et je pense que ça peut être un acte fondateur en vue des qualifications pour la Coupe du Monde.», a-t-il confié.
Avec la Coupe du Monde en ligne de mire, Garcia se concentre désormais sur les prochains défis. En juin, la Belgique rencontrera la Macédoine et le Pays de Galles dans le cadre des qualifications pour 2026, des matchs essentiels qu’il prépare avec soin.
Il insiste sur l’importance de commencer fort, d’autant que ses adversaires ont déjà pris de l’avance.
«Le groupe ? Il faudra bien commencer au mois de juin. Ne serait-ce que parce que Pays de Galle et Macédoine ont déjà joué deux matchs, ils ont 4 points. C’est les deux premières équipes qu’on va rencontrer. On va aller en Macédoine et on va recevoir le Pays de Galle. Et vous savez comme moi qu’au mois de juin, c’est toujours un peu particulier. Parce que ne serait-ce qu’il y a des joueurs qui vont arrêter le 18 mai en France, par exemple, et on jouera trois semaines après, le 6 juin. Heureusement, il y a des pays qui s’arrêtent un peu plus tard, comme l’Angleterre, ils joueront le 25 mai et du coup, il y aura un petit peu plus de facilité à gérer l’après-championnat. Ce n’est pas si simple que ça. Je pense qu’on sera motivé parce que c’est la Coupe du Monde et que les joueurs effectivement, dans des qualifs Coupe du Monde ou Euro, certainement, je vais le découvrir. (…) Il faut aussi se mettre à la place des joueurs. Quand on joue Ligue des Champions en semaine, championnat le week-end, qu’on fait beaucoup de déplacements et qu’on n’est pas beaucoup avec sa famille, des fois, quand il faut aller jouer en sélection et que vous ne jouez pas, ce n’est pas Real City, mais qu’il faut jouer un pays qui a un peu moins glamour. Par contre, moi, je n’ai jamais joué en équipe de France, si ce n’est en celles universitaires, mais je trouve que, quelle que soit sa nationalité, jouer pour son pays, c’est quand même magnifique, peu importe l’adversaire et quel que soit le moment. Moi, j’attends de mes joueurs, en tous les cas, qui viennent à pied en sélection quand je les sélectionnerai et qui viennent avec beaucoup d’envie pour défendre le maillot.», a-t-il ajouté.
Enfin, Garcia a abordé sa relation avec les joueurs clés, comme Kevin De Bruyne et Thibaut Courtois.
Bien que des tensions aient existé par le passé, l’entraîneur se veut optimiste et déterminé à repartir sur des bases solides.
«J’ai toujours pensé que la Belgique aurait dû gagner un Euro ou une Coupe du Monde. Ils ne l’ont pas fait. Il reste des joueurs de cette époque (Romelu, Kevin, Thibaut). Ils ont tous à peu près 32 ans, hormis Thibaut (Courtois, ndlr) car les gardiens peuvent jouer jusqu’à longtemps, on peut penser que 2026 sera leur dernière chance de briller. Il faut déjà se qualifier. Mais quand on y sera, ce sera leur dernière occasion de briller et de montrer ce qu’ils savent faire. Humainement, je les découvre. Je m’appuie sur eux car ce sont de très grands leaders. Je commence à préparer l’avenir car j’ai convoqué de très jeunes joueurs pour le premier rassemblement. M’appuyer sur eux, c’est la moindre des choses. J’ai retrouvé un Kevin de Bruyne rayonnant lors du match retour. Je sais que ce n’est pas toujours facile pour eux de venir en sélection. J’ai envie qu’ils viennent avec le sourire et un maximum de plaisir. Je ne ferai pas le gendarme car ce sont des joueurs responsables. Sur le terrain, je veux juste qu’ils soient motivés. Pour l’instant, ils ont été irréprochables», a-t-il affirmé.