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Les confessions inédites de Jürgen Klopp sur sa vie après Liverpool

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À 55 ans, Jürgen Klopp pensait avoir déjà tout connu du métier d’entraîneur. Aujourd’hui âgé de 58 ans et désormais directeur mondial du football chez Red Bull, l’ancien manager de Liverpool profite d’une vie plus sereine, loin des bancs de touche, mais non sans humour.

Dans un long entretien accordé au média britannique The Athletic, Klopp a rappelé qu’il n’avait «aucune intention sérieuse» de revenir à une carrière d’entraîneur, malgré les rumeurs l’envoyant du côté de Benfica par le biais de Cristóvão Carvalho, candidat à la présidence du club.

Installé dans son nouveau rôle, l’Allemand assure savourer pleinement sa reconversion. «Je savais que je retournerais au travail, mais je savais aussi que je ne voulais plus travailler comme entraîneur», explique-t-il. Et d’ajouter avec franchise : «J’ai 58 ans. Si je recommençais à 65 ans, tout le monde me dirait : “Tu avais dit que tu ne reviendrais jamais.” Mais je vous le dis : rien ne me manque.»

Il garde malgré tout un regard lucide sur son parcours : «Si vous regardez ma carrière, il y en a eu d’autres bien plus réussies que la mienne, mais j’ai tout eu. J’ai perdu plus de finales de Ligue des champions que la plupart des gens. Je sais perdre et comment la vie continue. Je n’ai pas besoin de garder mon expérience pour moi. Je n’en ai jamais eu besoin, mais je n’ai simplement jamais eu le temps d’en parler, car le plus important était toujours le prochain match. Maintenant, si on me pose une question, je suis le plus ouvert qui soit»

Une promesse à Ulla : le taxi comme plan B

Sur un ton plus personnel, Klopp a dévoilé une anecdote savoureuse remontant à 2001, au tout début de sa carrière d’entraîneur. «J’avais promis à Ulla de me donner à fond pendant 25 ans, sans regarder à gauche ni à droite. Et si ça ne marchait pas ? Elle m’avait dit que je pourrais conduire un taxi», a-t-il révélé avec le sourire.

En évoquant ce pacte, Klopp mesure le prix payé : «L’idée était de ne jamais faire ça de toute ma vie. Je n’ai jamais rien manqué de ma vie, car je n’y ai jamais pensé. Donc, en près de 25 ans, j’ai assisté à deux mariages. L’un était le mien, et l’autre, il y a deux mois. En 25 ans, je suis allé au cinéma quatre fois, toutes ces huit dernières semaines. C’est bon de pouvoir le faire maintenant.»

Le goût des voyages retrouvés

L’ex-coach confie aussi redécouvrir la vie en dehors du football : «J’ai visité plusieurs pays en tant qu’entraîneur et je n’ai rien vu d’autre, juste l’hôtel, le stade ou le centre d’entraînement. Rien d’autre. Ça ne m’a pas manqué, mais maintenant, je le ferais (…). Maintenant, j’ai le choix. Je peux partir en vacances, et c’est moi qui décide combien. D’accord, c’est Ulla qui décide quand. Mais ce n’est pas la Premier League ou la Bundesliga qui décide», a-t-il ajouté en riant.

S’il goûte désormais à une liberté nouvelle, il avoue que l’organisation de ses vacances ne dépend pas uniquement de lui : «Je peux partir où je veux, et c’est moi qui décide combien de temps… Bon, d’accord, c’est Ulla qui décide quand ! Mais au moins, ce n’est plus la Premier League ou la Bundesliga.»

Klopp et Red Bull : une polémique très allemande

Enfin, l’Allemand est revenu sur la polémique née dans son pays après sa nomination chez Red Bull : «Je suis Allemand. Je sais ce que les Allemands pensent de l’implication de Red Bull dans le football. Ils adorent Red Bull, dans tous les domaines, mais dans le football ? Non. Donc, peu m’importe qu’ils souhaitent que les choses se passent ainsi. C’est drôle qu’il n’y ait eu qu’en Allemagne une telle réaction, mais ce n’est pas grave. Chacun peut dire ce qu’il veut. Il faut juste accepter que je fasse ce que je veux, tant que ça ne fait de mal à personne. D’ailleurs, je ne m’attends pas à ce que les gens se souviennent de ce que j’ai fait pour un club en particulier. Ceux qui vont au stade de Mayence aujourd’hui… Ils étaient enfants quand j’y étais [entre 1990 et 2001, comme joueur, et entre 2001 et 2008, comme entraîneur], alors leurs parents ont dû leur dire qui j’étais», a-t-il déclaré.

Serein et décomplexé, Klopp conclut avec une pointe d’autodérision : «C’est comme ça, et c’est normal. Je ne m’attends pas à ce que tout le monde apprécie ce que je fais. Je dois simplement le faire pour les bonnes raisons, pour mes propres raisons. D’ailleurs, à Liverpool, les gens étaient extrêmement heureux de me voir faire ce que je fais, car je n’entraîne pas une autre équipe», a-t-il conclu.

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