Ancien attaquant de Manchester United entre 2008 et 2012, Dimitar Berbatov garde un souvenir fort de sa collaboration avec les deux stars portugaises Cristiano Ronaldo et Nani. Dans un entretien accordé à l’agence Lusa depuis l’Algarve, où il dirige un camp d’entraînement pour jeunes, le Bulgare est revenu sur leur professionnalisme, leur talent… et leur rôle dans ses plus beaux buts.
Cristiano Ronaldo, l’exemple absolu de discipline
Arrivé à Old Trafford à l’été 2008, Berbatov a partagé une saison avec Ronaldo, alors au sommet de sa première carrière mancunienne.
«J’ai immédiatement vu à quel point il était dévoué à l’entraînement et à la récupération. Après l’entraînement, il travaillait son tir ou ses déplacements intérieurs. Tout le monde pouvait constater son dévouement et sa volonté de devenir l’un des meilleurs, ce qu’il a fait. Sur le terrain, il était phénoménal par sa façon de courir, de dribbler et de se placer au bon endroit pour marquer», raconte l’ancien international bulgare.
Auteur de deux buts servis par CR7 et de trois passes décisives pour le Madérien, Berbatov insiste sur la rigueur de celui qui brille encore à 40 ans à Al-Nassr.
«Sa discipline et son professionnalisme le distinguaient. Dans le football, dans le sport et même dans la vie, si on veut réussir quelque chose, on ne peut pas réussir sans discipline. C’est pour cela qu’il est devenu ce qu’il est devenu», a-t-il ajouté.
Nani, complicité et créativité
Avec Nani, la relation a duré quatre saisons, ponctuées de titres et d’actions mémorables. Berbatov se souvient notamment du centre qui a amené son retourné acrobatique contre Liverpool (3-2, saison 2010/11).
«J’avais une excellente relation avec lui. Certains de mes plus beaux buts sont venus de ses passes décisives. Ce retourné contre Liverpool est venu d’un centre de sa part. Certains de mes ciseaux sont aussi venus de ses centres», confie-t-il.
Le duo a combiné pour sept buts de Berbatov servis par Nani et un but de Nani assisté par le Bulgare, contribuant à deux titres de Premier League, deux Coupes de la Ligue et deux Community Shields, ainsi qu’à deux finales de Ligue des champions.
La culture du vestiaire de Ferguson
Recruté en provenance de Tottenham, Berbatov a tout de suite ressenti la pression et l’exigence du vestiaire dirigé par Sir Alex Ferguson.
«Scholes, Giggs, Rooney, Cristiano Ronaldo, Rio [Ferdinand] étaient des gagnants. Ils m’ont accueilli dans l’équipe. Dans un tel environnement, il faut être fort. Quand on est entouré de gagnants, ils vous mettent à l’épreuve. Ils veulent voir de quoi vous êtes capable. Ils ont besoin de savoir qu’ils peuvent compter sur vous en match», explique-t-il.
Il se souvient même que cette aura impressionnait les adversaires avant même le coup d’envoi : «Parfois, dans le tunnel, avant les matchs, quand les deux équipes s’alignaient, je voyais dans leurs yeux qu’ils étaient déjà en train de perdre le match. Ce contexte victorieux était excellent, mais nous devons gagner notre place, mériter d’être là», a-t-il souligné.
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