Il y a 21 ans, José Mourinho se présentait au monde du football comme le «Special One» lors de sa conférence de presse d’arrivée à Chelsea. Vingt ans plus tard, le technicien portugais, désormais âgé de 62 ans, revient sur le devant de la scène avec une philosophie bien différente.
Jeudi, Mourinho a été officiellement présenté comme le nouvel entraîneur du Benfica Lisbonne, club où il avait commencé sa carrière d’entraîneur en 2000. Libre depuis son limogeage de Fenerbahçe le mois dernier, suite à l’échec de l’équipe à se qualifier pour la Ligue des champions, Mourinho succède à Bruno Lage et signe un contrat de deux ans avec le club lisboète.
Lors de sa présentation, l’ancien manager de Chelsea, de l’Inter Milan, du Real Madrid, de Manchester United et de la Roma a reconnu avoir évolué sur le plan humain.
«Je ne suis pas important. Nous changeons tous, et pour le mieux. Je suis plus altruiste et moins égocentrique maintenant, je pense moins à moi et plus au bien que je peux faire pour les autres, à la joie que je peux apporter aux autres. Je ne suis pas important, Benfica l’est. Les supporters de Benfica sont importants. Ils sont le cœur du club, mais à Benfica, c’est encore plus vrai. Les joueurs sont importants. Je suis là pour servir», a-t-il expliqué.
Mourinho entame ainsi sa 12ᵉ expérience sur un banc, fort d’un palmarès impressionnant : Ligue des champions avec Porto, titres de Premier League avec Chelsea, trophées à l’Inter, au Real Madrid, à Manchester United et à la Roma. Malgré ce passé glorieux, il ne se considère pas dépassé.
«Je suis à un moment de ma vie que je décrirais comme un moment de grande maturité, où je peux objectivement dire que si quelqu’un s’attend à ce que je termine ma carrière dans quatre ou cinq ans, il se trompe. C’est moi qui déciderai quand mettre un terme à ma carrière, et j’y mettrai fin quand je ne ressentirai plus la même passion qu’aujourd’hui. Le président (Rui Costa) le sait. Je voulais être là hier soir. Je voulais travailler, rencontrer les analystes et les assistants, mais je n’ai pu venir qu’aujourd’hui vers midi. Je ne terminerai donc que lorsque j’aurai le sentiment que quelque chose a changé. Et aujourd’hui, j’ai le sentiment que ce qui a changé, c’est que j’ai plus faim, entre guillemets, avec tout le respect que je dois à l’essence du monde, qu’il y a 25 ans», a-t-il assuré.
Benfica a confirmé la signature de Mourinho dans une déclaration à la Commission des marchés financiers portugaise, précisant que le contrat s’étend jusqu’à la fin de la saison 2026-27.
Cependant, une clause prévoit qu’une résiliation peut intervenir dans les 10 jours suivant la fin de chaque saison, limitant ainsi les coûts en cas de séparation anticipée. Le contrat prévoit également une clause de démission à la charge de Mourinho.
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