En 2003, Manchester United était en quête de son prochain grand joueur après le départ de David Beckham pour le Real Madrid. Ronaldinho, alors une étoile montante du football brésilien, était au centre des discussions. Pourtant, malgré des négociations avancées, le transfert de l’attaquant à Old Trafford ne s’est jamais concrétisé. Peter Kenyon, l’ancien PDG de Manchester United, a récemment révélé les coulisses de cet échec lors d’une interview avec Rio Ferdinand.
Selon Kenyon, Manchester United avait intensément poursuivi Ronaldinho. Alex Ferguson, le légendaire entraîneur, voyait en lui un joueur clé pour combler le vide laissé par Beckham.
«Nous l’avons beaucoup poursuivi. Nous l’avons surveillé attentivement. Ferguson était impliqué dans tout. Décisions critiques : pourquoi il le voulait, où il le voulait, où il jouerait, etc…», a confié Kenyon. Cependant, les négociations ont rapidement pris une tournure complexe.
«Normalement, dans ces cas-là, c’est le cas du joueur et son agent. Ici, nous avons affaire au joueur, à plusieurs agents et à une vingtaine d’autres personnes dans la salle», a ajouté Kenyon, décrivant le chaos entourant les pourparlers.
Manchester United, institution forte de ses valeurs à l’époque, se trouvait face à des exigences qui dépassaient les simples considérations sportives.
«C’est un joueur fantastique, mais il y a toutes sortes de choses qui ont commencé à être introduites dans tout ça et vous savez à quoi ressemblait United à cette époque. C’était une institution, personne n’était traité différemment des autres», a rappelé Kenyon, soulignant que le club avait une approche stricte concernant les négociations avec les joueurs.
Les doutes internes et l’impact du départ de Beckham
Au-delà des complications contractuelles, le départ récent de David Beckham avait laissé des traces au sein du club. Kenyon a révélé que l’arrivée potentielle de Ronaldinho soulevait des inquiétudes internes quant à l’impact qu’elle pourrait avoir sur l’équipe, dans une période déjà marquée par des tensions.
«Cela a commencé à devenir un problème plus important que l’argent. Nous sommes parvenus à un accord avec le club et avec le joueur, mais nous sommes revenus et avons dit : ‘Je ne pense pas que cela va marcher’», a expliqué Kenyon.
Malgré cet échec, Manchester United n’a pas perdu au change. En effet, quelques mois plus tard, le club signait un certain Cristiano Ronaldo, qui allait marquer l’histoire du football mondial.
Kenyon a conclu son récit sur une note légère : «Ça ne s’est pas mal passé, n’est-ce pas ?», en faisant allusion à l’extraordinaire carrière de Ronaldo à Manchester United.