Michel Platini, légende du football français, n’a jamais remporté la Coupe du monde en tant que joueur. Pourtant, le 12 juillet 1998 reste un jour gravé à jamais dans sa mémoire. Présent comme co-président du Comité d’organisation du Mondial, l’ancien numéro 10 a vécu avec émotion la victoire historique des Bleus face au Brésil (3-0) au Stade de France.
Dans un entretien au Parisien pour ses 70 ans, Platini confie : «J’étais très attaché à l’équipe de France, très attaché à la Fédération. Je reste très attaché aux Bleus pas à la Fédération. Ce 12 juillet j’étais fier. Triste aussi que Fernand (Sastre) ne soit pas là pour cette finale (il est décédé le 13 juin 1998). Mais j’ai ressenti un grand bonheur avec la victoire de l’équipe de France. Parce que c’était un peu le rêve de notre vie. Et Zidane, avec ses coéquipiers, l’ont réalisé pour les Français — et donc pour nous aussi.»
Marqué par les demi-finales perdues en 1982 et 1986, Platini voit dans ce sacre l’accomplissement d’un long combat. Il rappelle aussi les absences françaises en 1990 et 1994, soulignant ainsi la portée de ce triomphe.
«On a toujours joué, nous, pour essayer de valoriser notre football, pour montrer qu’il existe, et que le football est un beau jeu. Il y a encore beaucoup d’émotion quand je parle de ce match, de cette victoire. En 1990 et 1994, on n’avait même pas participé à la Coupe du monde. C’était très bien que le football français revienne et qu’on la gagne. J’étais plus dans l’organisation, puisque j’étais le président. C’est à ce niveau-là que je voulais que tout se passe bien. Et là, tout a convergé. L’équipe était prête, le public derrière. La France vivait un moment unique», conclut avec émotion le triple Ballon d’Or.
