Dans une interview exclusive sur El Partidazo de Cope, José Luis Munuera Montero, arbitre international et fondateur de Talentus Sports, a répondu avec fermeté aux accusations et calomnies qui circulent à son sujet et sur son entreprise.
Des accusations balayées avec fermeté
Face aux rumeurs le visant, Munuera Montero n’a pas hésité à rétablir la vérité. «Dès le début, j’ai été le premier à me mettre entre les mains de ma maison et à me mettre à sa disposition. Nous sommes très calmes et nous voulons réfuter les nombreuses calomnies qui ont été dites aujourd’hui», a-t-il déclaré, affichant une sérénité teintée de détermination.
L’arbitre a nié toute implication financière avec un club de football. «Aucune entité sportive ne m’a jamais payé un centime de ma vie, jamais, jamais. Demain, j’enverrai à la RFEF les factures des conférences que j’ai données. Zéro euro, zéro lien avec une quelconque entité», a-t-il martelé.
Un climat de violence inquiétant dans le football
Si Munuera Montero a tenu à défendre son intégrité, il a également exprimé son désarroi face aux attaques personnelles, qui ne touchent pas seulement sa personne mais aussi ses proches.
«Aujourd’hui c’était mon tour, mais depuis combien de temps le comité subit-il ces attaques ? Ils vilipendent mes neveux, ils attaquent mes neuf frères et sœurs, mon père de 80 ans est allé à la messe aujourd’hui et… je ferais mieux de me taire», a-t-il déploré, dénonçant l’escalade de violence qui gangrène le football.
«Comment pouvons-nous montrer dans un journal les barbaries que nous disons ? Sommes-nous fous ? Contrôlons-nous la violence ou la promouvons-nous ? Cela devient incontrôlable. Quel sport créons-nous avec le football ?», a-t-il ajouté avec émotion.
L’arbitre a révélé avoir immédiatement contacté la RFEF en découvrant les accusations à son encontre.
«Quand j’ai vu la nouvelle, j’ai été le premier à appeler la RFEF et à me remettre entre leurs mains pour gérer tous ces canulars et ces mensonges qui ont été répandus. Nous sommes habitués à cela depuis quelques mois maintenant», a-t-il affirmé, avant de prévenir : «La première personne qui diffusera de fausses informations à mon sujet sera poursuivie. C’est déjà dans mon cabinet d’avocats.»
Talentus Sports : un projet sans lien avec les clubs
Munuera Montero a profité de l’interview pour clarifier l’objectif de Talentus Sports, une société qu’il a fondée pour promouvoir l’arbitrage et soutenir les jeunes talents sportifs.
«Je donne des conférences depuis de nombreuses années. J’essaie de transmettre les valeurs de l’arbitrage aux jeunes», a-t-il expliqué, rejetant les accusations selon lesquelles son entreprise aurait des liens financiers avec des clubs de football.
«Comme je fais cela depuis longtemps, j’ai pensé à créer une entreprise. Je suis ici depuis un an maintenant, et d’autres athlètes et moi donnons des conférences à des entreprises de toutes sortes. En tant que service supplémentaire, et c’est de là que vient tout le bazar, nous offrons un service gratuit sur LinkedIn aux personnes qui vont à ces conférences», a-t-il poursuivi.
Munuera Montero insiste : ce service ne comporte aucun lien financier ni de contact avec des clubs. «Nous créons une base de données avec les offres d’emploi générées par le sport : basket-ball, tennis, football… afin que les jeunes qui ont fait un troisième cycle en sport aient un site de référence pour voir ces offres d’emploi. Arrêt complet. Il n’y a rien d’autre», a-t-il conclu.
Des menaces, mais une détermination intacte
Face aux attaques répétées, Munuera Montero a pris des mesures pour protéger sa famille et lui-même.
«Avant qu’ils ne m’envoient encore cent mille messages de menaces de mort ou d’insultes, j’ai fait taire mon compte LinkedIn pour que la même chose ne se reproduise plus. Je n’ai pas peur, c’est pour ma protection et celle de ma famille», a-t-il confié, avant d’ajouter : «Mes parents ne méritent pas ça.»
«Tant que nous serons humains, nous ferons des erreurs»
Enfin, interrogé sur l’arbitrage et la VAR, Munuera Montero a rappelé que l’erreur fait partie intégrante du football.
«Nous sommes des professionnels qui avons des familles, qui voulons le meilleur pour le football et nous ne voulons pas échouer. Tant que Munuera Montero sera sur le terrain ou dans le VAR, il continuera à faire des erreurs», a-t-il admis.
Il a tenu à souligner que la VAR ne peut pas éliminer totalement les erreurs : «Si les gens pensaient que la VAR mettrait fin aux erreurs, ils se trompaient. Tant que nous serons humains, nous continuerons à faire des erreurs, que cela soit clair. Nous n’avons pas mis en place la VAR, ce sont les équipes qui l’ont fait.»
Pour l’instant, il ne sera pas désigné pour arbitrer ce week-end. «Nous sommes vingt arbitres, il y a dix matchs à chaque tour. J’ai sifflé la semaine dernière, donc ce n’est pas mon tour cette semaine. Je suis le premier à avoir voulu avancer et me retirer, jusqu’à ce que cela soit clarifié», a-t-il affirmé.
