Dix ans après le fameux transfert avorté au Real Madrid à cause d’un fax envoyé trop tard, David De Gea revient sur cet épisode marquant de sa carrière. Dans un entretien accordé au média italien Cronache Di Spogliatoio, l’actuel gardien de la Fiorentina évoque avec lucidité cet instant qui aurait pu changer sa trajectoire.
«À la fin de ma carrière, je parlerai de ce qui s’est passé ce jour-là. Finalement, cela ne s’est pas fait, et je pense que quand certaines choses arrivent, c’est pour une raison : je suis resté à Manchester et j’en ai été très heureux. C’est ma maison, et je pense que tout s’est bien terminé ainsi. Courtois y est allé, et il avait trouvé sa place à l’Atlético justement grâce à mon départ. Il a très bien réussi, et je suis content pour lui», confie-t-il.
Après une année sans club, loin des projecteurs, De Gea s’est reconstruit. «Quand j’ai eu envie de reprendre l’entraînement pour me remettre en forme, j’ai cherché un entraîneur de gardiens pour m’aider… Je me suis beaucoup entraîné. Cette année sabbatique m’a fait beaucoup de bien, mentalement et physiquement : j’étais un peu rassasié», affirme-t-il.
Refusant les offres anglaises, il a préféré s’accorder une pause avant de retrouver la passion en Italie. Aujourd’hui, à 34 ans, il brille à la Fiorentina, où il s’est imposé comme l’un des meilleurs portiers de Serie A et a prolongé jusqu’en 2028.
«Ce fut l’une des plus belles années de ma vie. J’ai refusé des offres de l’Angleterre parce que je n’avais plus envie de jouer pour un autre club du pays – après tant d’années à Manchester United –… J’ai senti qu’il était temps de me reposer et de revenir encore plus fort. Je me suis vite intégré à Florence. Je me suis senti chez moi. Tout était facile … C’est difficile de trouver des installations comme celles de la Fiorentina. Ils ont tout, c’est incroyable. Le club a fait des efforts pour me garder, et je les en remercie. J’aime tout ici. Je suis très heureux», a-t-il poursuivi.
S’il reste reconnaissant envers Manchester United, De Gea critique sans détour l’évolution du football moderne : «Il n’y a plus le respect d’avant ; je pense qu’il a disparu et c’est un autre monde, totalement différent… Je ne me suis pas senti à ma place . Cela me désole de voir des jeunes joueurs qui n’ont rien fait dans le football avoir l’impression d’avoir déjà tout fait après un match. J’ai du mal à comprendre cette mentalité», a-t-il ajouté.
Pas obsédé par un retour en sélection espagnole, il laisse la porte ouverte : «Retourner en sélection ne me tient pas éveillé. J’ai beaucoup joué pour l’Espagne et j’en garde de merveilleux souvenirs. Je me donne à fond ; si le sélectionneur veut me convoquer un jour, je suis là», a-t-il conclu.
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