La blessure d’Ousmane Dembélé continue de provoquer des remous. Éloigné des terrains pour six semaines après une lésion à la cuisse droite contractée avec les Bleus face à l’Ukraine, l’ailier du PSG est au centre d’un conflit ouvert entre son club et la Fédération Française de Football. Le PSG accuse la FFF de négligence, affirmant avoir prévenu du risque, tandis que Didier Deschamps défend son staff médical.
La colère du PSG, les explications de Deschamps
Selon les dirigeants parisiens, le joueur présentait déjà un risque élevé avant le match et n’aurait pas dû être aligné. Invité sur TF1 dimanche soir, Didier Deschamps a tenté de calmer les tensions.
«Ce n’est pas que le staff médical, c’est l’équipe de France. Ce rapport-là, on l’a toujours eu avec tous les clubs. On a conscience de la situation des joueurs quand nous recevons des informations, il y a certains clubs qui les donnent plus ou moins. On a fait les choses avec beaucoup de sérieux et de professionnalisme. Je la comprends, à leur place j’aurais le même ressenti. Je ne suis pas là pour prendre des risques. À partir du moment où il est sur le terrain, le risque zéro n’existe pas.», a-t-il déclaré.
Une justification qui peine à convaincre, notamment du côté du PSG où l’on estime que les recommandations médicales transmises ont été ignorées.
Riolo accuse : «Le PSG avait prévenu»
Sur RMC, Daniel Riolo a livré une analyse tranchante. Pour lui, la blessure de Dembélé était prévisible et due à une gestion trop approximative en sélection.
«J’ai eu le sentiment qu’on ne travaillait pas de la même façon, avec les mêmes limites en équipe de France et au PSG. Les séances d’entraînement sont ultra perfectionnées avec toutes les données sur GPS. Quand tu cours à l’entraînement, ta vitesse est chronométrée et tu as une alerte pour ne pas dépasser une certaine vitesse. On sait que l’un des points forts de Dembélé est la vitesse avec une pointe qui dépasse largement les 30km/h. Il peut pousser à 33, 34, voire 36. A l’entraînement (en équipe de France, ndlr), ils ne l’ont pas fait pousser au-delà de 29. A 29, au PSG, il ne joue pas. Avec l’équipe de France, il a joué. Quand il s’entraînait (avec les Bleus), il n’a jamais poussé. Au PSG, le préparateur physique, avec le GPS, reçoit l’alerte qui lui dit : ‘tu ralentis, tu ne pousses pas l’accélération au-delà’. Au PSG, s’il ne peut pas aller au-delà, il ne joue pas et là, il a joué», a-t-il lâché.
Une remise en cause du staff médical des Bleus
Le journaliste a également pointé du doigt l’explication donnée par Didier Deschamps : «Quand il dit qu’il y a des staffs qui ne communiquent pas ou ne donnent pas les informations, (…) en ce qui concerne le PSG, ce qu’il dit n’est pas vrai, révèle Riolo. Non seulement, le PSG a prévenu mais il a fourni le dossier médical en disant : pour nous , il ne faut pas qu’il joue. Le propos de Deschamps ne tient pas parce que la communication du PSG a été claire et nette. Le propos de Deschamps est bancal. (…) Si le staff médical a dit oui, qu’il le fait jouer et qu’il y a un problème, le seul argument que je veux bien entendre, c’est qu’on me prouve par A+B que le staff médical des Bleus est incompétent et bidon. Là, on ouvre un autre champ de réflexion. (…) Dans le communiqué, le PSG remet clairement en jeu la compétence du staff médical des Bleus. Je le lis comme ça.»