Arrivé libre à l’Olympique de Marseille à l’été 2024 après la fin de son contrat avec la Juventus, Adrien Rabiot semble avoir trouvé un nouvel équilibre sur le terrain. Malgré un passé parisien qui aurait pu faire grincer des dents, le milieu international a conquis les supporters marseillais en une saison. Mais en coulisses, les vieilles tensions entourant le clan Rabiot pourraient bien refaire surface.
Depuis ses débuts, Adrien Rabiot ne fait rien comme les autres. Et surtout, il n’avance jamais sans sa mère, Véronique Rabiot, véritable pilier de son entourage et gestionnaire exclusive de ses intérêts. Une relation mère-fils fusionnelle, mais qui n’a pas toujours fait bon ménage avec les clubs.
Philippe Kontostavlos, ancien conseiller du joueur, n’hésite pas à pointer du doigt les nombreuses frictions avec les dirigeants rencontrés tout au long de sa carrière.
«Avec les dirigeants de Manchester City, c’était compliqué. Ils me disaient : « Philippe, on n’en peut plus, ce n’est jamais assez avec elle ». C’est Véro, quoi. C’est toujours l’escalade. Il fallait toujours aller réclamer une rallonge au club et moi, je faisais la balle de ping-pong. Elle a dit qu’ils n’avaient pas respecté leurs engagements mais ce n’est pas vrai. La vérité, c’est qu’elle ne se plaisait pas à Manchester, et c’est pour cela qu’ils sont partis au bout de six mois. En fait, le problème, avec elle, c’est toujours l’argent. À City, à Paris, à la Juve, partout, ça a été la même histoire», confie-t-il dans L’Équipe.
L’histoire commence dès les débuts du joueur, lorsqu’en 2008, Kontostavlos convainc Manchester City d’accueillir un jeune Rabiot recalé par l’INF Clairefontaine. Mais l’expérience tourne court : «Elle détestait le foot. Mais elle posait beaucoup de questions. Elle sait se servir des gens quand cela l’arrange, et elle a appris. Elle a commis des erreurs, Adrien aurait pu avoir une meilleure carrière, mais c’est vrai qu’elle a su manœuvrer dans un milieu qu’elle ne connaissait pas du tout. Sans entrer dans les détails, ils étaient dans une situation financière et personnelle très, très compliquée. Adrien n’avait même pas été retenu par l’INF Clairefontaine, et il y a eu ce coup de pouce du destin, j’ai réussi à convaincre City de le prendre»
Des épisodes similaires se répéteront au PSG et à la Juventus, souvent marqués par des désaccords financiers et des fins de contrat tendues. La réputation de Véronique Rabiot comme négociatrice coriace – voire conflictuelle – n’est plus à faire. L’OM sera-t-il épargné ?