Liverpool a lancé la défense de son titre de Premier League par une victoire 4-2 contre Bournemouth, ce vendredi à Anfield. Mais au-delà du résultat, c’est l’hommage bouleversant rendu à Diogo Jota, disparu tragiquement le 3 juillet dernier, qui a marqué les esprits.
Un chant qui résonne encore
À la fin du match, le Kop a entonné un chant désormais gravé dans la mémoire des supporters : «Il porte le numéro 20. Il nous mènera à la victoire. Et quand il courra sur l’aile gauche, il coupera et marquera pour le LFC. C’est un Portugais, meilleur que Figo, vous ne le saviez pas ? Il s’appelle Diogo.»
La ferveur des fans a bouleversé Mohamed Salah, qui n’a pas pu retenir ses larmes en voyant l’émotion partagée entre les tribunes et la pelouse. L’international égyptien, très proche de Jota, est resté de longues minutes, immobile, absorbé par ce moment de communion.
Slot : «Quel hommage !»
En conférence de presse, Arne Slot, entraîneur des Reds, a lui aussi confié avoir été touché par cette cérémonie.
«Le plus marquant, c’était l’impressionnant hommage rendu à Diogo. La banderole déployée par le Kop, la manière dont You’ll Never Walk Alone a été chanté, les chants à la première minute, à la 20ᵉ et après le match… C’était incroyable.», a-t-il déclaré avant de poursuivre : «En fait, je ne voulais pas aller sur le terrain après le match, car j’ai trouvé la réaction de nos supporters aujourd’hui très spéciale, et la façon dont ils ont continué à chanter pour Diogo. Je pense que tout au long de cette journée et de ce match, alors qu’on pensait ne pas pouvoir espérer mieux de la part des supporters de Liverpool, ils ont tout donné. Encore une fois, quel hommage ! Je pense que Mo a ressenti, après le match, à quel point c’était spécial, et il a probablement été ému.»
Le technicien néerlandais a également insisté sur la dimension familiale de l’événement : «Nous savions tous que sa famille était là. Sa femme et ses enfants sont là. C’était peut-être spécial pour eux d’entendre à quel point il était aimé, ici avec les fans, les banderoles et tout ce qu’ils ont fait, mais nous avons aussi ressenti le chagrin qu’ils ressentent encore. Ce mélange d’émotions a peut-être ému Mo, et je pense que j’ai ressenti la même chose, sans fondre en larmes, mais j’ai clairement ressenti les mêmes émotions.», a-t-il ajouté.
Une disparition brutale
Diogo Jota, 28 ans, avait perdu la vie dans un accident de la route en Espagne, dans la région de Zamora. Selon l’enquête, alors qu’il tentait de dépasser, un pneu de son véhicule de forte puissance a éclaté, provoquant une violente collision avec la cloison centrale. L’explosion qui s’en est suivie a été fatale pour lui et pour son frère André Silva, également décédé.
L’attaquant portugais revenait d’un mariage et devait rejoindre Santander afin de prendre un ferry pour Plymouth. Une décision liée à une récente opération pulmonaire, qui l’empêchait de prendre l’avion.