Alejandro Gomez, plus connu sous le nom de Papu Gomez, a marqué l’histoire en remportant la Coupe du Monde avec l’Argentine en 2022. Cependant, depuis cette victoire éclatante, l’ailier de 36 ans a vécu des moments difficiles, à commencer par une suspension de deux ans imposée après un contrôle antidopage positif en octobre 2023, alors qu’il évoluait sous les couleurs de Séville. Ce coup dur, qui a secoué sa carrière, a été lié à un sirop contre la toux qu’il avait pris sans savoir qu’il contenait une substance interdite.
Dans une interview accordée au podcast Clank, animé par Juan Pablo Varsky, Papu Gomez est revenu sur cette période complexe et a partagé ses réflexions sur sa carrière et sa vie personnelle. L’Argentin, désormais à Monza en Serie C, s’entraîne sur un terrain synthétique, loin des projecteurs.
«Je ne voulais annoncer à personne la nouvelle du dopage deux jours avant la finale de la Coupe du monde. Cela semblait très égoïste de le dire à mes coéquipiers, je préférais le faire après le match. Je leur ai parlé à l’hôtel et j’en ai parlé avec les avocats en Argentine. Quand j’ai parlé au CELAD, ils m’ont dit que le processus prendrait entre quatre et six mois. Mais tout a duré dix mois, pendant lesquels j’allais m’entraîner à Séville, pendant lesquels je savais qu’un jour. Je me réveillerais avec la nouvelle. Papu Gómez a été suspendu», a-t-il déclaré.
«Quand on n’a pas l’habitude d’être à la maison, comme c’était mon cas où je n’y étais que deux jours sur sept, c’est l’entourage qui s’adapte à nous. Ce jour-là, c’était mon tour. Mais les choses ont changé, et j’ai dû m’adapter à une nouvelle routine, aux horaires, aux enfants à l’école, aux activités. J’ai apprécié beaucoup de ces moments, mais il y en a aussi où je ne supportais plus personne, et ça a fini par déborder. Il y a un mois, j’ai commencé une thérapie, et j’aime vraiment ça. Je pense que cela m’aide, et quand tu traverses des épreuves similaires aux miennes, avoir le soutien d’une personne extérieure est précieux», a-t-il poursuivi
«Il faut comprendre que peut-être le personnage touche à sa fin, que Papu Gómez cesse d’exister. Il faut apprendre à effacer un peu son ego et essayer de survivre avec Alejandro. On change de personnage, on se déconnecte de l’ego du footballeur. Tout passe. Avant, je pensais souvent ou disais : ‘si je deviens champion du monde, je n’aurai plus jamais à jouer’… Parfois, on désire des choses, on les appelle, et la vie peut nous les renvoyer d’une manière inattendue. Peut-être qu’elle m’a offert ce chemin. Elle m’a dit : ‘OK, tu seras champion du monde, ce sera spectaculaire, mais tu devras aussi affronter ça’. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve», a-t-il conclu.
