Manchester City a dû se contenter d’un nul (1-1) dimanche à l’Emirates Stadium face à Arsenal, au terme d’un choc intense mais marqué par une atmosphère de frustration du côté des Citizens. Après Pep Guardiola, c’est le capitaine Bernardo Silva qui a exprimé son exaspération contre un calendrier qu’il juge «injuste», pointant du doigt l’absence de bon sens des instances.
Jeudi soir, City s’était imposé en Ligue des champions face au Napoli de Kevin De Bruyne. Mais seulement 66 heures plus tard, les hommes de Guardiola devaient déjà se rendre à Londres pour affronter Arsenal, un adversaire qui avait bénéficié de deux jours supplémentaires de préparation. Une différence qui, selon Silva, a pesé lourdement sur l’intensité et la qualité du spectacle.
«Je comprends qu’il existe différentes compétitions et que l’UEFA, la Premier League et les diffuseurs veulent gagner de l’argent. Je comprends tout cela. Cela ne nous dérange pas de jouer tous les trois ou quatre jours, et cela ne nous dérange pas de disputer 60 matchs, car nous y sommes habitués. Mais ce que nous demandons, c’est du bon sens, car c’est l’un des matchs les plus importants de la saison. Et ce n’est pas de notre faute. Je ne pense pas qu’ils cherchent à nous faire perdre un match. Cela pourrait arriver à Arsenal ou à Liverpool dans quelques mois.», a lancé le Portugais.
Un manque de respect pour les grands rendez-vous
Silva a insisté sur l’importance de ces affiches au sommet du football anglais : «Mais quand vous jouez un Arsenal contre City ou un City contre Liverpool ou Liverpool contre Arsenal, vous devez avoir un peu de bon sens et de compréhension de ces situations et dans un match aussi important, les joueurs doivent être dans les mêmes conditions physiques, sinon je ne pense pas que ce soit juste. Nous pouvons perdre n’importe quel match dans de bonnes ou de mauvaises conditions, mais nous avons besoin de respect et de bon sens pour être au même niveau pour concourir»
Pour le meneur portugais, ce déséquilibre a eu des conséquences directes : non seulement sur le niveau individuel des joueurs, mais aussi sur la stratégie mise en place par Guardiola.
«Je ne me sentais pas en parfaite condition pour jouer. J’ai senti la différence dès la première mi-temps», a-t-il reconnu, tout en expliquant que cette fatigue avait poussé City à adopter un plan de jeu défensif inhabituel.
Les capitaines ignorés par les instances
Au-delà de la rencontre, Silva a dénoncé le manque d’écoute des instances malgré les tentatives de dialogue des joueurs : «Nous avons essayé [de parler], mais ils ne nous écoutent pas. C’est comme ça. Nous aimerions changer les choses. Mais ça ne change jamais. Je ne me sentais pas en parfaite condition pour jouer. Nous avons fait preuve de beaucoup de combativité dans des conditions difficiles. Je dis ça parce que nous n’avons pas perdu. Si nous avions perdu, je ne dirais pas ça. J’ai senti la différence dès la première mi-temps. Quand on joue au plus haut niveau, on sait qu’après deux jours de jeu à l’extérieur contre l’une des meilleures équipes du championnat, avec le déplacement, il faut au moins un jour de plus pour récupérer.», a-t-il ajouté
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