L’élimination surprise de Manchester United face à Grimsby Town, club de quatrième division, a déclenché une vague de critiques contre Ruben Amorim. L’entraîneur portugais est désormais ciblé par plusieurs anciens joueurs et observateurs, dont Simon Jordan, Chris Sutton et Gabriel Agbonlahor.
Chris Sutton a dénoncé les choix tactiques d’Amorim, notamment les huit changements opérés lors du match : «Quelle honte pour Manchester United. Où va Ruben Amorim ? De mon point de vue, je ne sais pas s’il va s’en sortir Si c’était aujourd’hui, Ruben Amorim n’aurait pas fait ces huit changements. J’aurais mis la meilleure équipe sur le terrain, j’aurais essayé de stabiliser le match, puis j’aurais géré les changements. À mon avis, c’était une erreur. Il va avoir du mal à s’en remettre. La pression sera réelle et énorme cette saison. À sa place, je serais officiellement inquiet.», a déclaré Chris Sutton sur BBC Radio 5 Live.
Simon Jordan a lui aussi pointé les incohérences de l’entraîneur après dix mois à Old Trafford : «Il est arrivé vers décembre et le premier match était contre Ipswich. Il est en poste depuis dix mois et rien n’a changé. Il a tenu des propos étranges ces derniers jours. Il a déclaré contre Arsenal qu’ils avaient réalisé une performance capable de battre n’importe quel adversaire en Premier League. Mais ils ont perdu. Du coup, ils ne peuvent gagner contre personne en Premier League. Et puis ils parlent de ne pas être en Europe. C’est étrange. Je ne sais pas ce qu’ils ont vu en lui au début, à part son fantastique bilan au Portugal. Il a clairement quelque chose de spécial. La seule chose qu’il a faite, c’est de réduire les attentes à tel point qu’ils [Manchester United] peuvent désormais les satisfaire», a-t-il lâché sur talkSPORT.
Gabriel Agbonlahor a été le plus dur, accusant Amorim de manquer de leadership : «C’est un lâche. C’est ce que je vois maintenant en tant qu’entraîneur. Ce poste est trop important pour lui. Je ne connais aucun autre entraîneur qui détourne le regard pendant les penalties. Vous êtes un leader, et quand vous accordez un penalty, vous regardez votre entraîneur, qui dit : « Bien joué ! » Mais il en a assez de ses joueurs. Ce n’est pas du leadership. C’est le deuxième plus grand club du monde… Alex Ferguson détournerait-il le regard ? Dites-moi !», a-t-il confié sur talkSPORT.
L’avenir d’Amorim à Manchester United semble donc plus fragile que jamais, et la pression sur le technicien portugais ne cesse de monter.