La pression monte à Manchester United. Après un début de saison catastrophique – le pire en Premier League depuis 33 ans – Ruben Amorim est la cible de vives critiques. Et cette fois, c’est une légende du club, Peter Schmeichel, qui a pris la parole pour recadrer l’entraîneur portugais, rappelant une règle immuable d’Old Trafford : personne n’est au-dessus du club.
Dimanche dernier, après la défaite dans le derby face à Manchester City, Amorim avait réagi en conférence de presse avec des propos jugés maladroits. L’entraîneur avait laissé entendre que si ses méthodes ne convenaient pas, alors il fallait changer… d’entraîneur. Une phrase qui a fortement déplu à Schmeichel.
«Ils semblent confus, parfois complètement désorganisés, surtout défensivement. C’est là que le manager doit se pencher et changer les choses. Je dis cela car j’étais à United pendant une phase de reconstruction, en route vers les titres et la Premier League. Certains schémas ont toujours existé. Le plus important était simple. Personne n’est plus grand que le club. Cela s’applique à tous, de l’entraîneur aux joueurs. Si quelqu’un essaie de faire les choses à sa manière et n’y parvient pas, il ne peut pas continuer. Actuellement, nous n’arrivons pas à tirer le meilleur de nos joueurs. Ils peuvent faire mieux. L’entraîneur doit changer quelque chose. Je n’ai pas aimé ce qu’il a dit l’autre jour, disant que s’ils voulaient changer, il fallait changer d’entraîneur», a-t-il expliqué sur Sky Bet, cité par l’Express.
Une mise en garde claire
L’ancien gardien danois, vainqueur de la Ligue des champions 1999 avec United, a insisté sur la responsabilité de Ruben Amorim dans la crise actuelle.
«Je l’apprécie beaucoup, j’apprécie son leadership, et il est arrivé à un moment très difficile avec des joueurs indésirables et il a dû gérer cela. Mais en tant que joueur de Manchester United, je n’ai pas apprécié cette déclaration. Il se place au-dessus du club et je n’aime pas ça», a-t-il lancé.
Fernandes, symbole du malaise
Au-delà de l’autorité de l’entraîneur, Schmeichel a pointé du doigt certaines décisions tactiques, notamment le repositionnement de Bruno Fernandes en milieu reculé.
«Il suffit de regarder le match de dimanche contre Manchester City pour constater à quel point Bruno Fernandes était mécontent. Il semble toujours frustré, mais cette fois, c’était différent. Il était vraiment malheureux», a-t-il ajouté.