Alors que Manchester United traverse un début de saison compliqué, Phil Jones a tenu à rappeler une vérité implacable : peu importe le soutien des dirigeants, Ruben Amorim devra rapidement redresser la barre pour faire taire les doutes.
Dans une longue interview accordée au Daily Mail ce jeudi, l’ancien défenseur des Red Devils (2011–2023) a affiché son soutien à son ancien club, plongé dans une nouvelle crise de résultats : quatre défaites, un nul et trois victoires seulement en huit rencontres officielles.
«Est-ce que je veux voir un manager perdre son poste ? Non, surtout compte tenu de la voie que je souhaite prendre. Il faut du temps pour souder son équipe», a-t-il d’abord expliqué. Mais Jones reconnaît aussi la dure réalité du football moderne, en particulier à Manchester United : «J’apprécie le soutien public de Sir Jim Ratcliffe, comme on peut s’y attendre, mais c’est une question de résultats. Si vous n’obtenez pas de résultats, peu importe que vous ayez un contrat de dix, deux ou cinq ans, des questions se poseront et vous serez surveillés.»
Un calendrier qui pourrait tout changer
Selon l’ancien international anglais, la victoire contre Sunderland (2-0) avant la trêve internationale a été un signe encourageant. «C’était probablement la performance la plus complète que j’ai vue de Manchester United cette saison», a-t-il reconnu.
Mais il prévient : l’enchaînement des prochains matchs pourrait être décisif pour Amorim. «Vous affrontez Liverpool, votre plus grand rival. Si vous ne gagnez pas là-bas, vous avez Brighton ensuite, et ce n’est pas un match facile vu leur niveau de jeu.»
Pour Jones, deux bons résultats pourraient relancer la dynamique : «Si vous faites match nul contre Liverpool et que vous battez Brighton à domicile, vous obtenez un peu de rythme. La question est : pouvez-vous vous en servir comme catalyseur ? Combien de fois avons-nous dit cela ces six dernières années ?»
L’ancien défenseur conclut sur une note d’espoir : «Aimerais-je voir Amorim réussir, bien performer jusqu’à la fin de la saison et, peut-être, remporter un trophée ? Bien sûr. Je ne souhaite rien de plus.»
Ratcliffe réaffirme sa confiance
Ces déclarations interviennent peu après le vote de confiance du nouveau copropriétaire du club, Sir Jim Ratcliffe, qui s’est exprimé sur The Business Podcast.
«Amorim n’a pas connu une saison glorieuse. Ruben doit démontrer qu’il est un excellent entraîneur en trois ans. Parfois, je ne comprends pas la presse. Ils veulent que Ruben réussisse du jour au lendemain. Ils pensent que c’est comme un interrupteur. Qu’il suffit d’appuyer sur l’interrupteur pour que tout soit rose. On ne peut pas diriger un club comme Manchester United en prenant des décisions à la va-vite», a insisté l’homme le plus riche du Royaume-Uni.
Arrivé à Old Trafford en novembre 2024 en provenance du Sporting Portugal pour environ 11 millions d’euros, Ruben Amorim affiche pour l’instant un bilan mitigé : 19 victoires, 12 nuls et 19 défaites en 50 matchs.
