À peine arrivé, déjà menacé. Ruben Amorim pourrait disputer son dernier match à la tête de Manchester United ce samedi face à Burnley. Après un début de saison catastrophique, marqué par deux nuls et une élimination humiliante en Coupe de la Ligue contre Grimsby Town (D4), l’entraîneur portugais est sous une pression maximale.
Paul Merson sceptique sur l’avenir d’Amorim
Interrogé sur Sky Sports, l’ancien milieu d’Arsenal Paul Merson n’a pas mâché ses mots. Selon lui, seule une victoire contre Burnley pourrait sauver Amorim… temporairement. «Je serais choqué qu’il reste à Manchester United s’ils ne battaient pas Burnley. Mais ils gagneront et ce sera un bon match», a estimé Merson.
L’ancien international anglais a toutefois souligné que les problèmes des Red Devils dépassaient le seul entraîneur. «Ça suffit. Je ne peux rien faire d’autre. Je ne pense pas qu’il soit du genre à vouloir partir avec son salaire. Je ne connais pas la personne, mais à en juger par sa présentation, je pense que c’est un homme honnête et qu’il sera honnête avec lui-même. Mais je le répète, je pense qu’ils battront Burnley. L’attitude de la moitié des joueurs est épouvantable. Le terrain était impeccable et ils auraient dû écraser Grimsby. Cristiano Ronaldo n’est pas arrivé au sommet uniquement grâce à son talent. S’il a travaillé dur pour devenir l’un des meilleurs joueurs de tous les temps, pourquoi les joueurs de Manchester United n’en font-ils pas autant ? C’est de l’arrogance», a-t-il lâché.
Amorim, «le mauvais homme» pour United ?
Pour Merson, le problème vient aussi des dirigeants de Manchester United, qui auraient fait fausse route dans leur choix d’entraîneur. «Quand Amorim est arrivé, tout le monde savait qu’il jouerait avec trois défenseurs. Tout le monde le savait. Les supporters et les propriétaires. Il a obtenu ce poste grâce à ce style de jeu. Mais il n’avait jamais eu les joueurs pour jouer de cette façon.», a-t-il expliqué.
Merson imagine même Amorim mieux armé pour réussir… ailleurs, et notamment du côté de Chelsea : «Je le verrais bien faire ça à Chelsea, avec Malo Gusto et Reece James. Ils évoluent de haut en bas . Chelsea aurait eu trois défenseurs centraux qui s’intégreraient à son système. United a choisi le mauvais joueur pour les joueurs qu’il a. Il a dû tout changer. (…) Il est venu du Portugal pour occuper l’un des postes les plus importants du football mondial en raison de sa façon de jouer. Pourquoi changerait-il ?.»
Un début de saison cauchemardesque
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : trois matchs de Premier League, aucune victoire. Battus à domicile par Arsenal lors de la première journée, les Red Devils ont ensuite concédé deux nuls contre Fulham (1-1) et Grimsby (2-2).
Pire encore, en Coupe de la Ligue, Manchester a été éliminé par ce même Grimsby, pensionnaire de quatrième division, aux tirs au but.
Ce faux départ a déjà créé une atmosphère de crise à Old Trafford. Loin d’inspirer confiance, Amorim apparaît isolé, ses principes de jeu fragilisés par un effectif inadapté et un vestiaire peu réceptif.
Match crucial contre Burnley
Le rendez-vous de samedi face à Burnley prend donc des allures de test de survie pour Ruben Amorim. En cas de nouvel échec, le Portugais pourrait devenir l’un des entraîneurs les plus éphémères de l’histoire récente de Manchester United.
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