Manchester United traverse une crise inquiétante. Les Red Devils accueillent Chelsea samedi à Old Trafford avec la peur de glisser dans la zone de relégation en cas de mauvais résultats. Après quatre matchs, le club pointe à la 14ᵉ place avec seulement quatre points – son pire début de saison depuis 33 ans. Malgré les critiques, l’entraîneur portugais Ruben Amorim refuse d’abandonner son système en 3-4-3. Un choix qui inquiète les observateurs, notamment Alan Shearer.
«C’était des hommes contre des garçons le week-end dernier à l’Etihad. Ils étaient à des kilomètres l’un de l’autre en termes de talent, de système, d’attitude et de tout ce que vous voulez, malgré les dépenses estivales de Manchester United. Je ne pense pas qu’ils puissent se permettre de subir une nouvelle défaite de ce genre ce week-end. Si c’était le cas, il faudrait craindre pour la suite des choses pour l’entraîneur. Il faut que les choses s’améliorent rapidement. Manchester United ne peut pas rester 14e, 15e ou 16e en Premier League. Il n’y a eu aucune amélioration jusqu’à présent et cela ne peut pas continuer avec les dépenses qu’ils ont engagées. Il faut qu’il y ait quelque chose qui les fasse avancer et si cela n’arrive pas rapidement, tout le monde connaît les règles en matière de gestion du football. Cela dépend à la fois du manager et des joueurs, mais je pense qu’il y a beaucoup de choses dans le système et malgré ce que dit le manager, il ne va pas changer ses habitudes, il s’en tiendra à ce système. Soit il va mourir sur son épée, soit il obtiendra le succès dont il a besoin. Pour l’instant, ça paraît vraiment négatif, et je ne pense pas que beaucoup de ces joueurs soient adaptés à ce système. Amorim sait, il y croit, et il conservera ou perdra son poste. C’est un week-end vraiment intéressant, où il ne pourra pas encaisser une nouvelle défaite comme celle du week-end dernier», a-t-il confié à Betfair.
Gary Neville s’est montré tout aussi sévère : «Man Utd est 14e, nous n’en sommes qu’à quatre matchs. On ne peut pas entrer en octobre avec Manchester United 14e ou 15e du championnat, sinon l’entraîneur sera en difficulté. Ils doivent commencer à gagner rapidement. S’ils perdent [contre Chelsea] la semaine prochaine, ils seront 15e et 16e. Après cinq matchs, on est en octobre et ils sont dans la moitié inférieure du classement. Et c’est impossible, après avoir dépensé 200 millions de livres sterling pour lui offrir une pré-saison. Il faut qu’il y ait un retournement de situation assez rapidement, et l’idée du manager doit être acceptée très rapidement par les joueurs. Je m’inquiète pour le manager, je m’inquiète de ce qui va se passer dans les prochaines semaines. Je ne pense pas que ce soit le moment de paniquer, mais j’ai déjà vu ça, nous avons vu ce film»
L’été dernier, United a dépensé 236 millions de livres sterling pour attirer Matheus Cunha, Bryan Mbeumo, Benjamin Sesko et Senne Lammens. Dans le même temps, des cadres sont partis : Garnacho a rejoint Chelsea, Antony le Betis, tandis que Rashford, Sancho et Højlund ont été prêtés respectivement au Barça, à Aston Villa et à Naples. Ironie du sort, Rashford a marqué un doublé jeudi soir avec le Barça en Ligue des champions, contrastant avec la morosité d’Old Trafford.
Selon le Daily Mail, plusieurs joueurs n’ont jamais adhéré au style imposé par Amorim, malgré ses dix mois en poste. L’élimination humiliante de la Carabao Cup contre Grimsby a accentué la pression.