Disparu des radars après son départ du Real Madrid, Isco vit aujourd’hui une véritable renaissance au Betis Séville. À 33 ans, le meneur de jeu andalou, ancien pilier du milieu madrilène, a retrouvé sa magie, son sourire, et même le brassard de capitaine. Un retour au sommet qu’il raconte avec sincérité dans un entretien accordé à So Foot, entre introspection, passion retrouvée et rêves toujours vivants.
«Faire la victime ou se battre comme un champion»
La carrière d’Isco, qui semblait sur le point de s’éteindre après une expérience ratée au FC Séville et six mois d’absence des terrains, a pris un virage inattendu grâce à une introspection salutaire.
«Quand j’étais dans le dur, j’essayais de me trouver des excuses et des coupables. Puis j’ai réfléchi, j’ai fait une introspection. Dans la vie, tu as deux options : faire la victime ou te battre comme un champion», confie-t-il. Un tournant qui a permis à l’ancien prodige de Malaga de retrouver le goût du jeu, à travers un retour aux sources.
Le retour avec Manuel Pellegrini
C’est en retrouvant son ancien mentor, Manuel Pellegrini, qu’Isco a ravivé sa carrière. Le Chilien, qui l’avait façonné à Malaga, a de nouveau placé sa confiance en lui, et ce retour aux affaires n’a pas tardé à porter ses fruits.
«Je n’avais aucune expérience, mais il [Pellegrini] a tout de suite compté sur moi. C’est pour ça que je suis très content que nos chemins se soient de nouveau croisés. Il a déjà remporté un titre avec le Betis, et j’espère bien qu’il en soulèvera d’autres avec moi. J’ai envie d’entrer dans l’histoire du club avec lui», explique-t-il avec une humilité touchante.
Et cette relation fructueuse a mené le Betis Séville en finale de la Ligue Conférence, prouvant que, malgré les doutes du passé, Isco n’a rien perdu de son talent.
Son but aujourd’hui : écrire un nouveau chapitre glorieux de sa carrière, en savourant chaque instant passé sur le terrain.
Retour en Roja : un rêve à ne pas abandonner
Écarté de la sélection espagnole depuis 2019, Isco n’a pourtant jamais renoncé à l’idée d’un retour en Roja. Bien que la fracture de son péroné l’ait privé de l’Euro 2024, il n’a pas perdu l’espoir de revêtir à nouveau le maillot national.
«Je ne vais pas le nier, dans ma tête, je me suis toujours dit que mon histoire avec la sélection n’était pas terminée. Je ne sais pas si je vais avoir l’honneur de recevoir une convocation, mais aujourd’hui je me laisse guider par mes rêves», avoue-t-il avec une sincérité émouvante.
À 33 ans, et après une carrière marquée par des hauts et des bas, Isco ne perd pas de vue l’essentiel : le plaisir de jouer.
«Ce serait super de prolonger ma carrière comme celle de Joaquin au Betis ou comme Modric au Real. Tout ce que je désire, c’est que le feu intérieur qui m’anime ne s’éteigne jamais. Aujourd’hui, je savoure encore chaque toucher de balle, chaque seconde passée sur la pelouse. Le football a énormément changé et j’ai dû évoluer avec lui. Mais au fond, je reste un joueur de rue», confie-t-il, résumant à lui seul l’essence même de sa passion.