Michel Platini n’a rien perdu de sa franchise légendaire. Dans un entretien accordé à La Gazzetta dello Sport, le triple Ballon d’Or s’est exprimé sans détour sur l’évolution du football moderne, et notamment sur l’utilisation de la VAR, qu’il juge totalement inutile.
«Si j’avais été président de la FIFA, la VAR n’existerait pas. Les problèmes du football sont ailleurs», a-t-il lâché, fidèle à son franc-parler. Pour l’ancien meneur de jeu de la Juventus et de l’équipe de France, la vidéo a dénaturé le sport qu’il aime : «Le football, c’est un jeu d’erreurs, de passion, d’humanité. Avec la VAR, on enlève tout ça. On a voulu rendre le football parfait, mais il ne l’a jamais été, et c’est ce qui faisait son charme.»
Mais Platini n’a pas parlé que de technologie. Replongeant dans ses souvenirs, il est revenu sur son arrivée mouvementée à la Juventus en 1982, livrant au passage une anecdote savoureuse.
«J’avais déjà signé à l’Inter, mais à cette époque, les étrangers n’étaient pas admis. Boniperti m’a alors demandé : “Tu veux parler à l’avocat ?” J’ai cru qu’il parlait du mien !», a-t-il raconté avec un sourire.
Ce transfert, finalement conclu avec la Vieille Dame, allait changer la trajectoire de sa carrière. Platini explique avoir choisi la Juve avec un objectif clair : faire briller le club sur la scène européenne.
Mission accomplie, puisqu’il y remportera notamment la Coupe des clubs champions européens (l’actuelle Ligue des Champions) en 1985.
Toujours passionné par le ballon rond, l’ancien numéro 10 tricolore a également confié qu’il n’avait aucun désir de revenir sur le banc en tant qu’entraîneur.
«J’ai toujours voulu aider le football, pas forcément le diriger. Aujourd’hui, je préfère profiter, discuter avec les gens, et partager des souvenirs», a-t-il ajouté, tout en signant des autographes aux nombreux fans venus le saluer.