Michel Platini, l’une des plus grandes légendes du football français, n’a jamais soulevé la Coupe du monde en tant que joueur. Pourtant, le 12 juillet 1998 demeure pour lui une date inoubliable. Co-président du Comité d’organisation du Mondial cette année-là, l’ancien numéro 10 a vécu avec une émotion intense la victoire historique des Bleus face au Brésil (3-0) au Stade de France.
Dans un entretien accordé au Parisien à l’occasion de ses 70 ans, Platini confie son profond attachement à l’équipe de France.
«J’étais très attaché à l’équipe de France, très attaché à la Fédération. Je reste très attaché aux Bleus, pas à la Fédération. Ce 12 juillet, j’étais fier. Triste aussi que Fernand (Sastre) ne soit pas là pour cette finale… Mais j’ai ressenti un grand bonheur avec la victoire de l’équipe de France. Parce que c’était un peu le rêve de notre vie. Et Zidane, avec ses coéquipiers, l’ont réalisé pour les Français — et donc pour nous aussi.», a-t-il déclaré.
Ayant connu les douleurs des demi-finales perdues en 1982 et 1986, et les absences aux Coupes du monde 1990 et 1994, Platini voit dans ce sacre l’aboutissement d’un long combat collectif.
«On a toujours joué, nous, pour essayer de valoriser notre football, pour montrer qu’il existe, et que le football est un beau jeu. Il y a encore beaucoup d’émotion quand je parle de ce match, de cette victoire. En 1990 et 1994, on n’avait même pas participé à la Coupe du monde. C’était très bien que le football français revienne et qu’on la gagne.», a-t-il poursuivi.
Président de la Fédération Française de Football à cette époque, il souligne aussi le rôle crucial de l’organisation : «J’étais plus dans l’organisation, puisque j’étais le président. C’est à ce niveau-là que je voulais que tout se passe bien. Et là, tout a convergé. L’équipe était prête, le public derrière. La France vivait un moment unique.», a-t-il ajouté.
