Mourinho, Ibrahimovic, Zidane : les confidences fortes de Patrick Vieira

Patrick Vieira n’a rien perdu de son ambition. L’ancien capitaine des Bleus, champion du monde en 1998 et champion d’Europe en 2000, dirige depuis novembre 2024 le Genoa, plus ancien club d’Italie. Après avoir sauvé les Rossoblu d’une saison qui s’annonçait cauchemardesque, l’entraîneur français voit désormais plus loin.

Dans un entretien accordé au Corriere della Sera, Vieira a dévoilé son rêve : «Mon souhait le plus grand est de concourir en Europe avec le Genoa.» Comme joueur, Vieira a tout gagné : Coupe du monde, Euro, quatre titres de Serie A, trois titres de Premier League. Pourtant, à 49 ans, il estime que son plus grand défi est encore devant lui, cette fois sur un banc de touche.

Cet été, la presse italienne l’annonçait sur les tablettes de l’Inter après le départ de Simone Inzaghi. Vieira a tenu à clarifier : «J’ai lu et entendu beaucoup de choses, mais rien ne m’est parvenu. Je voulais juste travailler à Gênes, notamment pour les supporters, qui sont exceptionnels.»

Interrogé sur son passage chez les Nerazzurri, Vieira a évoqué son rapport parfois compliqué avec José Mourinho : «Je suis parti en janvier, quelques mois avant le triplé. Mais c’était ma faute, pas la sienne. Il m’a toujours dit les choses ouvertement. Nous avons eu une relation difficile, mais sincère. Lorsque nous nous sommes revus, nous nous sommes salués chaleureusement. Et maintenant que je suis de l’autre côté, je comprends son point de vue»

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Les éloges d’Ibrahimovic et l’esprit de compétition

Zlatan Ibrahimovic, aujourd’hui entraîneur de l’AC Milan, avait récemment déclaré que Vieira était le coéquipier dont il avait le plus appris. Une reconnaissance qui a touché l’ancien milieu de terrain : «Nous vivions tous les deux pour la compétition, même à l’entraînement. Il en va de même pour nos coéquipiers comme Buffon, Cannavaro et Thuram à la Juve, et Cambiasso, Zanetti et Stankovic à l’Inter. Il y a eu des accrochages avec Ibrahimovic, mais cela fait partie du football. Nous sommes de bons amis ; il n’y a rien de personnel dans le football»

Impossible d’évoquer la carrière de Vieira sans revenir sur la finale du Mondial 2006, marquée par l’expulsion de Zinédine Zidane après son fameux coup de tête à Marco Materazzi.

Avec émotion, Vieira confie : «Je suis désolé pour Zidane et pour nous, les Français : avec lui sur le terrain, nous aurions gagné. Si je pouvais choisir un match à refaire, ce serait celui-ci. Mais l’Italie l’aurait mérité en finale de l’Euro 2000.»