Depuis son arrivée au Real Madrid, Kylian Mbappé fait face à des difficultés notables. Bien que ses statistiques soient honorables avec 9 buts en 18 matchs, ses performances sur le terrain et la pression médiatique ont donné naissance à un climat hostile. Soutenu par ses coéquipiers et Carlo Ancelotti, Mbappé peine à trouver son rythme, et chaque match semble être scruté et critiqué.
Cependant, Nicolas Anelka, ancien attaquant du Real Madrid, estime qu’il est encore trop tôt pour juger le jeune attaquant français.
Interrogé par RMC, Anelka, qui a lui-même traversé une saison difficile avec les Merengues en 1999-2000, a expliqué que Mbappé devait prendre son temps pour s’adapter à un club aussi exigeant que le Real.
«Il faut de la patience. Ce n’est pas évident pour lui car c’est sa première expérience à l’étranger. Il arrive dans un club qui a tout gagné. Ils n’ont pas forcément besoin de lui cette année. À son poste, il y a Vinicius qui survole le championnat et la Ligue des champions depuis deux saisons. Ce n’est pas facile de trouver une nouvelle position. Je pense qu’ils vont être patients car il doit s’adapter à une nouvelle position. Tout le monde pense qu’ailier, comme c’est un poste d’attaquant, c’est facile de devenir 9. C’est un poste complètement différent. Ça ne fait qu’un an qu’il joue 9. Le jeu d’ailier, c’est la vitesse et dans les espaces, quand on joue 9, on est constamment dos au but avec deux mecs sur toi. On lui demande en changeant de club, de pays, de stade, de coéquipiers… on lui demande de devenir en trois-quatre mois de devenir un 9. Ce n’est pas possible. Il faut patienter. Vous ne respectez pas le poste de 9. Aujourd’hui, il est en train d’apprendre le poste. Il a les qualités pour réussir mais ces qualités-là, ça demande de la patience», a-t-il déclaré.
Anelka a également souligné la difficulté de passer d’un poste d’ailier à celui de numéro 9, un rôle bien plus exigeant et qui demande un ajustement tactique et psychologique.
«Ailier puis 9, pas beaucoup ont réussi le transfert. Il y a beaucoup de pression sur lui. Il n’est pas bien psychologiquement. Il doit continuer à travailler et être patient. Ils ont fait un investissement avec lui. Quand je vois Mbappé, je me revois il y a 25 ans. Je venais d’arriver, le Real avait gagné la Ligue des champions deux ans auparavant. Le président avait fait le forcing pour que je vienne. Je n’avais pas vraiment de place (sur le terrain). Moi, je suis arrivé avec un vestiaire qui ne voulait pas que je vienne. Beaucoup de choses se sont passées durant la saison. J’ai pris la décision de partir (au bout d’un an). Kylian a un caractère différent, il peut accepter de patienter», a ajouté l’ex-joueur des Bleus.