Près de deux ans après ses déclarations chocs à propos de Zinedine Zidane, Noël Le Graët, ancien président de la Fédération Française de Football (FFF), revient sur la polémique qui a secoué le monde du football français.
En janvier 2023, lors d’un entretien avec RMC, il avait tenu des propos cinglants au sujet de l’avenir de l’icône du football français, suscitant un tollé médiatique et provoquant l’indignation des supporters.
Aujourd’hui, Le Graët tente de remettre les pendules à l’heure et d’éclaircir ses intentions, estimant que ses mots ont été mal interprétés.
«Zidane au Brésil ? Je n’en ai rien à secouer, il peut aller où il veut», avait-il alors lancé, ajoutant qu’il n’aurait même pas répondu à Zidane si celui-ci avait tenté de le joindre.
«Si Zidane a tenté de me joindre ? Certainement pas, je ne l’aurais même pas pris au téléphone. Pour lui dire de chercher un autre club ? Faites-lui une émission spéciale pour qu’il trouve un club ou une sélection»
Des mots qui ont choqué, même parmi les soutiens les plus proches de Le Graët, et ont mis en lumière un mépris apparent envers le double champion du monde.
Une mise au point tardive mais nuancée
Près de deux ans après, Le Graët revient sur ces propos et tente de les nuancer. «Je venais de prolonger Didier Deschamps. À mon avis, 90 % des dirigeants auraient fait la même chose», explique-t-il.
Il se défend en affirmant que ses propos n’étaient pas dirigés personnellement contre Zidane, mais visaient plutôt certains journalistes qu’il jugeait trop insistants.
«Le premier journaliste qui m’appelle, je suis à peu près aimable. Le deuxième, un peu moins. Puis le troisième, je l’envoie balader. Mais ce n’était pas contre Zidane, que je souhaite voir un jour sélectionneur», précise-t-il.
Le Graët accuse également les médias d’avoir alimenté cette querelle en misant sur la popularité de Zidane pour vendre leurs analyses et critiques à l’égard de Deschamps.
Selon lui, la demande de voir Zidane aux commandes de l’équipe de France traduisait une certaine lassitude des journalistes, à qui il reproche de se focaliser davantage sur le charisme et la renommée de Zidane plutôt que sur le bilan de Deschamps.
«Beaucoup de journalistes attendaient Zidane. Je m’étonnais que des soi-disant spécialistes, qui n’ont jamais dirigé un club, jouent la carte Zidane, sûrement parce qu’ils en avaient marre d’écrire sur Didier et de dire qu’il joue mal», confie-t-il.
Pour Le Graët, la prolongation de Deschamps se justifie aussi par les résultats : «Aujourd’hui, la France est deuxième du classement FIFA», rappelle-t-il.