Le football portugais est frappé par une tragédie : Diogo Jota et son frère André Silva ont perdu la vie dans un accident de voiture survenu dans la nuit de mercredi à jeudi. Ce samedi, des milliers de personnes se sont réunies à Gondomar pour leur rendre un dernier hommage. Si de nombreuses figures du football portugais étaient présentes, l’absence de Cristiano Ronaldo a suscité une vague de critiques.
Une absence remarquée, un message émouvant
Bien que l’icône de 40 ans ait publié un message déchirant sur ses réseaux sociaux — «Cela n’a pas de sens, a écrit la star de l’équipe portugaise sur ses réseaux sociaux. Il y a quelque temps à peine nous étions ensemble en équipe nationale, tu venais juste de te marier. À ta famille, à ta femme et à tes enfants, j’adresse mes condoléances et je leur souhaite toute la force du monde. Je sais que tu seras toujours avec eux. Reposez en paix, Diogo et André. Vous nous manquerez à tous» —, sa non-présence aux funérailles a choqué une partie de l’opinion publique au Portugal.
Selon The Mirror, CR7 aurait délibérément choisi de ne pas assister aux obsèques, estimant que sa présence pourrait détourner l’attention du recueillement collectif. Il a été aperçu ce week-end à bord de son yacht, près des Baléares.
Vives réactions au Portugal
Pour Antonio Ribeiro Cristovao, journaliste influent au Portugal, cette absence soulève des questions : «Il est le capitaine, beaucoup s’attendaient à ce qu’il soit là. Diogo Jota faisait partie de l’équipe, il y a peut-être des raisons que nous ignorons. S’il ne vient pas, il devra justifier son absence, c’est sa responsabilité. C’est lui le capitaine.»
D’autres, à l’image de Luis Cristovao, se montrent plus sévères, parlant d’«une faute morale» de la part de celui qui représente l’équipe nationale depuis plus de 20 ans.
Katia Aveiro contre-attaque
Face à la polémique, Katia Aveiro, sœur de Cristiano Ronaldo, a publié un message fort sur Instagram. Se remémorant la perte de leur propre père, elle évoque «le chaos, l’irrespect et la douleur médiatique» qu’avait vécu sa famille.
«Quand notre père est mort, la douleur n’était pas seulement dans la perte, mais dans le déferlement des caméras et des curieux, jusque dans le cimetière. C’était une destruction indescriptible… des tombes saccagées, des murs escaladés sans aucun respect. Nous n’avons même pas pu partir dignement à cause du chaos. Il y avait des responsables, le sélectionneur… mais je ne me souviens même pas de qui m’a saluée. La douleur était trop forte. À ceux qui critiquent l’absence de mon frère ou doutent de son soutien, je ne discuterai pas. Je bloque. Ras-le-bol des jugements gratuits et de l’extrémisme aveugle. Notre société est malade… sans empathie, sans conscience. Ce qui me blesse, c’est de voir les médias et les réseaux parler d’absence au lieu de respecter une famille brisée qui a perdu deux de ses fils. J’ai honte de cette réalité. Voilà le monde aujourd’hui : des opinions sans valeur, des gens sans cœur.», a-t-elle déclaré.