Hier soir, le Vélodrome vibrait d’une ferveur toute particulière à l’occasion du match des légendes célébrant les 125 ans de l’Olympique de Marseille. Une soirée riche en émotions, ponctuée d’embrassades, de souvenirs et d’un amour indéfectible pour un club mythique. Parmi les figures les plus applaudies, Didier Drogba a une nouvelle fois confirmé à quel point son lien avec l’OM dépasse le simple cadre du football.
67 minutes d’émotion pour l’Ivoirien
Sur la pelouse, l’ancien buteur emblématique n’a pas trouvé le chemin des filets durant les 67 minutes qu’il a passées sur le terrain, mais l’essentiel était ailleurs.
«Je me sens privilégié. Non seulement d’avoir joué dans ce club, d’avoir vécu une telle passion avec ce club. Il y a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de respect et d’amour entre nous. C’est pour cela, je pense, que chaque retour au Vélodrome est toujours jovial, particulier. Je suis un privilégié. J’avais déjà eu l’opportunité de venir rejouer ici au profit de ma fondation (octobre 2021), ensuite j’ai eu la chance d’y porter la flamme olympique lors de l’arrivée du Belem. Maintenant les 125 ans du club… Que demande le peuple ? ! »», a-t-il confié dans La Provence.
Des souvenirs gravés à jamais
L’ex-star de Chelsea est revenue sur un souvenir qui a marqué le début de son aventure marseillaise, bien avant qu’il n’enfile le maillot olympien.
«C’est impossible, impossible (rires). Mon tout premier, c’était dans les tribunes du Vélodrome. J’étais venu voir un match avec Daniel Cousin, en Ganay. À l’époque je jouais au Mans et j’ai dit à Daniel pendant la rencontre : « un jour je jouerai ici, dans ce stade. Cette pelouse, je vais la fouler un jour ». Pour moi, c’est le tout premier. Après, il y en a eu tant d’autres qui ont tous une signification particulière à mes yeux, comme ce match face à Newcastle, mon premier but au Vélodrome, cette épopée européenne, ce but face à l’Inter… Beaucoup trop de bons souvenirs», a-t-il poursuivi.
Lucide sur la saison olympienne
Quant à l’actualité du club, Didier Drogba se montre plutôt satisfait : «J’en suis plutôt satisfait. Lorsqu’on a un effectif comme celui-là, avec un adversaire premier, le PSG, qui plane au-dessus du championnat, réussir à se positionner deuxième serait une très, très belle saison. Ce n’est pas un manque d’ambition, on espère que l’année prochaine ils vont se servir de ce qui a moins bien fonctionné cette année pour progresser. C’est l’objectif de se rapprocher le plus possible du titre. Ils vont retrouver l’Europe déjà, on espère la Ligue des champions à l’issue de ces trois derniers matches qui, je l’espère, vont bien se passer. On aura l’opportunité de revivre de belles soirées européennes. Ça nous avait manqué.»
Drogba, gêné à l’évocation du PSG et d’Arsenal
Mais la séquence la plus cocasse de la soirée fut sans doute celle où l’on demanda à Drogba s’il préférait voir le PSG ou Arsenal remporter la Ligue des champions.
Une question qui a visiblement mis l’ancien buteur dans l’embarras : «En toute sincérité ? Sans commentaire. C’est la réalité… Au pire, tant mieux pour eux. Mais ça ne changera rien. À jamais les premiers, comme on dit. Vous voulez vraiment savoir la réponse ? Aucune des deux équipes (sourire). Bon vent à eux. Après pour le football français, c’est bien qu’une équipe aille aussi loin….»
Un hommage aux figures marseillaises
La soirée a aussi été marquée par des retrouvailles émouvantes, notamment celle d’Eric Gerets, atteint d’une calcification cérébrale, avec d’anciens coéquipiers comme Benoît Cheyrou et Taye Taiwo. Le temps d’un soir, le Vélodrome a renoué avec sa mémoire, sa grandeur et ses légendes.