Moins d’un an après son arrivée à Marseille, Adrien Rabiot quitte déjà l’Olympique de Marseille. La tension est montée d’un cran après la défaite contre Rennes (0-1) vendredi dernier, lorsque Rabiot et Jonathan Rowe ont eu une violente altercation dans le vestiaire. La direction, dirigée par Pablo Longoria et Medhi Benatia, n’a pas hésité : les deux joueurs ont été exclus de l’effectif et placés sur le marché des transferts.
Pierre Ménès, consultant et ancien journaliste de L’Équipe, a critiqué la gestion de cette crise par l’OM. Selon lui, ce type de conflit n’est pas inédit dans le football professionnel, citant l’exemple de Leroy Sané et Sadio Mané au Bayern Munich.
«Le problème est que ce n’est pas la première fois qu’il y a une bagarre entre deux coéquipiers dans un club de foot. Il y a un précédent récent et assez célèbre, celui entre Leroy Sané et Sadio Mané au Bayern. C’est là où j’ai un peu de mal à suivre les dirigeants marseillais qui, sous respect de la force de «l’institution» ont voulu marquer un grand coup et se séparer des deux joueurs. Rowe, c’est un faux-problème puisqu’on sait qu’ils cherchaient à le vendre et faire une petite plus-value avec lui», a-t-il déclaré sur sa chaîne YouTube Pierrot Le Foot.
La situation a été aggravée par des négociations de prolongation avec Véronique Rabiot, mère et représentante du joueur, qui n’ont pas abouti.
Pierre Ménès évoque un problème récurrent dans le football moderne : «Rabiot, c’est évidemment un gros problème et c’est très étonnant. Il y a plusieurs thèses possibles. Ce qui est évident est que ça discutait pour prolonger son contrat et la façon de Pablo Longoria de voir le foot, voir Rabiot partir au bout de deux ans libre était absolument insupportable. (…) Ça discutait, sans succès, parce que discuter avec «moman» c’est pas ce qu’il y a de plus simple et donc ça coinçait. Est-ce que le fait que Rabiot soit libre à la fin de la saison a précipité la décision de renvoyer Rabiot ? C’est tout à fait possible. On pourrait même se demander si la décision de l’OM aurait été la même si Rabiot avait prolongé son contrat à ce moment-là. (…) Je pense sincèrement que tu pouvais prendre des sanctions très fortes entre les deux joueurs du genre un mois ou deux de retenue de salaire ou le suspendre de deux, trois ou quatre matchs, mais tu n’étais pas obligé de le virer»