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OM-Real : Medhi Benatia sort du silence et lâche ses quatre vérités

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L’Olympique de Marseille a fait son grand retour en Ligue des Champions ce mardi soir, mais la fête a rapidement laissé place à la frustration. Opposés au Real Madrid au Santiago Bernabéu, les hommes de Roberto De Zerbi se sont inclinés (1-2) malgré une supériorité numérique et deux penaltys concédés. En zone mixte, le directeur sportif Medhi Benatia a livré un constat lucide et teinté de regrets.

Benatia n’a pas caché son amertume au vu du scénario : «Il y a de la frustration quand même au vu du scénario. Comme on l’avait dit, on voulait leur poser des problèmes, en venant avec beaucoup d’humilité. Mais on voulait profiter de certains coups pour leur faire mal. On peut regretter les 30 premières minutes : on a été pris par le syndrome Bernabéu. On a beaucoup regardé le Real, on a été sonnés, et on a manqué quelques sorties de balle.» a-t-il lâché.

Le Marocain a toutefois tenu à souligner le mérite de ses joueurs, capables de créer du danger lorsqu’ils appliquaient les consignes de De Zerbi.

«À chaque fois qu’on a pu ressortir, j’ai encore en tête des actions où on fait exactement ce que le coach demande et on se retrouve à avoir des occasions. Donc il y a eu de bonnes choses, les joueurs peuvent sortir la tête haute.», a-t-il poursuivi.

L’arbitrage dans le viseur

Si le premier penalty madrilène ne souffrait d’aucune contestation, le second a laissé un goût amer à Benatia : «Après voilà, c’est toujours compliqué de perdre sur des penaltys. Le premier, il n’y a rien à dire. Le deuxième, je trouve qu’il est très sévère. Il tacle et touche le ballon avec son pied puis après avec le bras. Mais bon, ça fait 7 ans que je n’étais pas venu ici. Et la dernière fois, c’était la même. On avait perdu à la 90e+3 sur un penalty, je ne vais pas dire imaginaire, mais discutable ou généreux comme vous voulez (ndlr : avec la Juventus, l’ex-international marocain avait été sanctionné d’une légère poussette sur Vázquez). Ça fait mal. J’aurais préféré perdre sur deux actions de classe de Kylian où tu te serais dit : “il n’y a rien à faire”. Malheureusement, on était là, à 10.», a-t-il regretté.

L’ancien défenseur de la Juventus a insisté sur l’état d’esprit offensif affiché par son entraîneur : «Le coach fait rentrer Gouiri, c’est un signal aussi. Car on nous a reproché de manquer d’ambition. Quand il le fait entrer, c’est pour gagner. Ça fait mal pour les joueurs qui ont donné. J’espère que la prochaine fois qu’on viendra ici, on démarrera le match avec plus de confort avec le ballon, sans trop réfléchir. J’ai beaucoup de regrets bien sûr. Mais pour moi, aujourd’hui, tu dois être fier de ta prestation. Tu as des joueurs qui n’ont fait que trois entraînements ensemble. Et puis tu joues face à Madrid, tu n’as pas à rougir même si on veut toujours aller vite.», a-t-il souligné.

Un manque d’expérience criant

Au-delà de l’arbitrage et des erreurs de jeunesse, Benatia estime que l’OM doit impérativement retrouver une régularité européenne pour franchir un palier.

«Pour moi, il manque le fait de jouer ce genre de compétition tous les ans. On m’a reproché de manquer d’ambition au tirage au sort car j’avais dit : une équipe pleine d’humilité et d’ambition. Malheureusement, ça n’a pas raté. Eux, ils jouent tous les ans cette compétition. Et j’ai été voir la Youth League tout à l’heure et c’était la même. On aurait dû gagner mais on a eu une équipe un peu sonnée par l’événement au début. Il faut du temps. Pour moi, je le répète, c’est une anomalie, avec ce stade, ces supporters, de ne pas voir l’OM tous les ans en C1. Il va falloir travailler pour pouvoir venir regarder cette équipe droit dans les yeux dès les premières minutes», a-t-il ajouté.

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