L’affaire Périscope reste à ce jour l’un des plus grands scandales de l’ère QSI au Paris Saint-Germain. En février 2016, Serge Aurier défrayait la chronique après avoir insulté plusieurs coéquipiers et son entraîneur Laurent Blanc lors d’un live improvisé sur les réseaux sociaux. Huit ans plus tard, Yann Guérin, ancien responsable de la communication du club, est revenu sur les coulisses de cette affaire explosive.
Invité récemment dans l’émission Colinterview, Yann Guérin a dévoilé les dessous de cette crise.
«Je l’ai appris parce que Serge m’appelle en plein milieu de la nuit. Je suis entrain de dormir et il me dit qu’il y a une fausse vidéo qui tourne sur lui. Je raccroche, je regarde et ça commençait à être repris. Je rappelle Serge et je lui dis de me dire la vérité. Il me raconte tout. Je fais un message au directeur sportif, président. Je suis un peu le lancer d’alerte en interne et je demande de se voir très vite. Je suis entre le joueur et la direction, ce n’est pas simple», raconte Guérin. S’en suit une gestion de crise précipitée, avec des décisions qui, selon lui, ont aggravé la situation.
Le PSG manque alors de recul, et surtout d’expérience. «On sent que l’on manque d’expérience, on fait des erreurs. On fait une réunion de crise, on est pas tous d’accord, mais le président tranche. Donc on applique. On convoque Serge pour qu’il présente ses excuses, mais c’est catastrophique. Il s’en fout, il lit une lettre. On n’a pas fait grand-chose de bien. Ensuite, le président va le voir à la réserve, c’est une catastrophique. Si tu le sanctionnes, tu ne peux pas aller le voir. Quelques jours après, il est titulaire», admet Guérin, lucide sur les erreurs commises à l’époque.