La tension était à son comble samedi soir après la lourde défaite de l’Olympique de Marseille face à Auxerre (3-0). Pablo Longoria, furieux contre l’arbitrage, a accusé les officiels de corruption, une sortie qui pourrait lui valoir une sanction disciplinaire sévère.
Si certains supporters marseillais comprennent sa colère, d’autres craignent les conséquences de ses propos.
Eric Di Meco, ancien joueur de l’OM, a tenté d’analyser ce dérapage en soulignant la pression énorme qui pèse sur les dirigeants de Ligue 1.
«J’aimerais qu’on élargisse le débat. Oui, on parle de Pablo Longoria qui a pété carrément un câble et il l’a reconnu. Mais moi je pense qu’en ce moment, la pression est trop forte pour les présidents de Ligue 1. Tous les matins, ils se lèvent presque tous en se demandant s’ils ne vont pas mettre la clef sous la porte. Sans compter la pression sportive. Quand tu as mis tes sous ou quand tu gères les sous d’un actionnaire et que tu es proche de la relégation, tu ne dors pas», a-t-il expliqué sur RMC.
Pour lui, Longoria, encore jeune, n’était pas préparé à une telle pression : «Nous, on peut faire des raisonnements, on dort bien la nuit. Mais je n’aimerais pas avoir la vie qu’a le président Longoria. Il est jeune, ne l’oublions pas. Il n’était pas programmé pour ça. Il a une pression énorme. Ça, ça fait partie du paquetage. C’est plus une explication qu’une excuse», a-t-il conclu. Reste à voir si la LFP se montrera indulgente ou exemplaire face à cette affaire.
