Patrice Evra, connu pour son franc-parler, n’a une fois de plus pas mâché ses mots lors de sa première intervention en tant que consultant sur RMC. L’ancien défenseur de Manchester United et de l’Olympique de Marseille a donné son avis tranché sur la nouvelle orientation prise par le Paris Saint-Germain, désormais focalisée sur les jeunes joueurs à fort potentiel plutôt que sur les stars internationales. Si Evra reconnaît que les «stars» du PSG ont quitté le navire, il se montre néanmoins sceptique quant à cette nouvelle approche.
«Oh, cela commence bien ! Je ne déteste pas le PSG, je le tartine de temps en temps. Je ne fais pas partie des gars qui jouent à Marseille, prennent l’accent marseillais et oublient Paris», a-t-il précisé, en affirmant son indépendance vis-à-vis des rivalités traditionnelles entre Paris et Marseille.
Pour Evra, l’ancien PSG, souvent critiqué pour son excès de glamour, avait dévié de sa mission sportive. «À un moment, tu voyais plus des Leonardo DiCaprio et des Kardashian dans les tribunes au lieu de voir des George Weah ou Bernard Lama», a-t-il ironisé, critiquant la tendance du club à privilégier l’image sur le terrain.
Cependant, avec l’arrivée de Luis Enrique à la tête du club et un nouveau projet basé sur la jeunesse, Evra reconnaît un changement de cap.
«Maintenant, c’est tout l’opposé, où tu dégages toutes les stars», a-t-il ajouté, tout en soulignant qu’il faudra du temps pour voir les fruits de cette stratégie.
Si Evra voit d’un bon œil la direction prise par l’entraîneur espagnol, il reste prudent quant aux ambitions du PSG, notamment en Ligue des champions.
«Luis Enrique va construire quelque chose, il est sur la bonne voie, mais il va falloir du temps, tu ne gagnes pas la Ligue des champions avec des enfants», a-t-il averti, rappelant l’importance de l’expérience à ce niveau de la compétition.
Selon l’ancien international français, miser sur des jeunes joueurs, encore peu habitués aux joutes européennes, pourrait s’avérer risqué pour le PSG, dont les supporters espèrent enfin voir leur équipe soulever la prestigieuse coupe.
«Si, à présent, vous vous attendez à la gagner avec des mômes…Certains n’ont même pas dix matches de Champions League, mais sont déjà pris pour des stars parce que quand tu arrives à Paris, on te « déballe » le tapis rouge», a-t-il lancé, critiquant l’environnement qui, selon lui, met trop rapidement les jeunes talents sous les projecteurs.
