Après des mois de silence et d’incertitudes, Paul Pogba a accepté de se livrer dans Le Portrait de la semaine d’Hélène Mannarino sur TF1. Le champion du monde 2018, suspendu pour dopage, a abordé avec émotion les épreuves personnelles et professionnelles qui ont marqué sa vie ces derniers mois.
Dans un entretien poignant, le milieu de terrain français a dévoilé ses blessures profondes, mais aussi son envie intacte de rejouer au football.
«Revenir sur les terrains, faire ce ce que j’aime le plus au monde. Jouer au foot. Je suis mentalement et physiquement prêt. C’est une question de temps. Ca recommence. On est en négociations, je parle. Entre guillemets, c’est ça. Je suis comme un gosse. Malgré l’âge et mes 32 ans, j’aime toujours le ballon. J’aime toujours joué avec le ballon. J’ai toujours envie de dribbler. Je suis ce gamin qui a envie de commencer sa carrière. J’ai pas de peur mais je demande comment ça va se passer. C’est comme un jeune au centre de formation pour la première fois. Tout va dépendre de moi. Ce n’est pas un personnage que je joue. Je suis un moqueur, j’aime sourire. Ça a toujours été moi. J’ai plus d’expérience. Ces derniers années j’ai pris 10 ans», a-t-il déclaré.
Mais derrière le sourire, se cache une douleur encore vive. Le joueur raconte le choc de sa suspension, le vide du terrain, et une relation brisée avec la Juventus.
«On me dit que le foot va s’arrêter. C’est fini. Je comprends rien. C’était très dur. C’est quelque chose qu’on m’a enlevé quand je n’étais pas prêt. On ne me dit rien. C’était un choc. Sans explication sans qu’on m’explique. Personne me m’écoutait. Je devais quitter l’Italie. J’allais chercher et accompagner mes enfants. Tous les jours je passais devant. J’arrivais plus. C’était trop dur de les accompagner sans jouer au foot. Mes enfants ne disaient quand j’allais jouer. Je demandais de l’aide. Je demandais des soins et des préparateurs, j’avais pas le droit. Sentir ça, m’a mis un coup? Je me suis dit j’étais en guerre avec la Juve», a-t-il conclu