Après une campagne chaotique, Manchester City a réussi à se qualifier pour les barrages de la Ligue des champions en s’imposant 3-1 contre le Club Bruges, après avoir été mené 1-0. Pep Guardiola, visiblement soulagé mais également agacé par la première mi-temps difficile de son équipe, a une nouvelle fois exprimé son agacement en se griffant le visage, comme ce fut le cas en novembre dernier, selon The Sun.
Un parcours chaotique, mais une qualification obtenue
En dépit des difficultés rencontrées tout au long de la phase de groupes, Guardiola n’a pas caché sa satisfaction d’avoir atteint les barrages de la Ligue des champions. Cependant, il est resté lucide sur les enjeux à venir.
«Je suis soulagé parce qu’on était éliminés et finalement on est qualifiés. Ça a été difficile pour nous dans ce nouveau format, on s’est beaucoup battus. On n’était pas dans les meilleures conditions sur certains matches. Maintenant, ce sera le Real Madrid ou le Bayern Munich, on va retrouver beaucoup de joueurs dans notre effectif. J’espère qu’ils vont nous aider à être plus forts. Je suis très heureux d’être qualifié. Ce sera le Real ou le Bayern, on sait que ce sera dur», a-t-il expliqué avec réalisme sur Canal+.
Une première mi-temps ratée, mais une réaction salvatrice
La première mi-temps de City a été loin de l’image d’une équipe sûre de ses forces. Menés 1-0 par Bruges à la pause, Guardiola a évoqué ses craintes et son agacement à la mi-temps.
«Quand j’ai vu le feu avant le match, je pensais qu’à la mi-temps, les journalistes avaient déjà fait la une des journaux !», a-t-il lancé sur un ton humoristique en conférence de presse.
Mais après une seconde période plus tonique, le manager a reconnu l’importance d’un changement clé.
«Nous étions éliminés et nous avons joué avec rien à perdre. Nous passons et nous allons de l’avant. En première mi-temps, nous avons raté des choses. Savinho nous a aidés. Il a changé le match parce qu’au bout de cinq ou dix minutes, il a créé deux ou trois corners et notre public a réagi et nous avons eu des occasions», a souligné Guardiola.
Bruges résistant, mais City qui sait rebondir
Guardiola a également salué la résistance de Bruges, qui a su mettre son équipe en difficulté, notamment en seconde mi-temps.
«Pour la façon dont ils ont joué, Bruges a eu plus d’occasions en deuxième mi-temps qu’en première, mais en première mi-temps, ils étaient si regroupés que nous avions besoin d’une étincelle et d’un joueur capable de l’apporter. Peut-être que nous avons ressenti la pression. Parfois, vous avez peur de gagner et quand vous êtes mené 1-0, vous êtes éliminé de la Ligue des champions et au bon moment, nous avons marqué des buts. Cela a été un nouveau format très difficile, vraiment difficile parce que le match contre l’Inter, nous avons vraiment bien joué. Il n’est pas facile d’aller à la Juventus ou à Paris pour gagner dans les circonstances que nous avions. Nous l’avons fait, nous y sommes», a-t-il ajouté, soulignant la difficulté du parcours.
Un pragmatisme teinté d’incertitudes pour l’avenir
Si Guardiola semble soulagé d’avoir franchi cette étape, il demeure réaliste sur les défis à venir. Il évoque sans détour les deux prétendants au titre qui attendent son équipe en barrages.
«Pour l’instant, non, mais l’année où nous avons gagné, je ne le pensais pas. Je suis une personne pragmatique. Madrid a bien résisté lors des derniers matches et le Bayern a réalisé une saison incroyable avec Vinny [Vincent Kompany]. Ils ont plus d’expérience que nous et… si on doit jouer demain, ce sera difficile, mais dans deux semaines, je ne sais pas dans quelle position on sera et comment seront les joueurs», a-t-il confié.
Les joueurs eux-mêmes restent incertains, mais confiants. «Les joueurs dans le vestiaire disaient Bayern ou Real, c’est bien, on sera en forme et on verra qui passe», a ajouté Guardiola.