Après un été chargé ponctué de succès pour le PSG — vainqueur de la Ligue des champions, finaliste de la Coupe du monde des clubs et victorieux de la Supercoupe d’Europe —, les joueurs parisiens ont rapidement repris le chemin des terrains. Cette situation inquiète Bixente Lizarazu, qui s’interroge sur la condition physique des joueurs à l’aube de cette nouvelle saison, d’autant plus que le Mondial 2026 approche à grands pas.
Dans sa chronique pour L’Équipe, le champion du monde 1998 met en garde contre les risques liés à un calendrier surchargé.
«Dans quel état physique seront les Bleus, ce week-end, en Pologne, alors qu’une partie d’entre eux n’a jamais eu aussi peu de vacances ? Et dans quel état seront-ils, en juin prochain, s’ils se qualifient pour la Coupe du monde, au sortir d’une saison à près de soixante matches en moyenne pour la plupart ? Avec ces cadences, où l’augmentation du nombre de compétitions réduit les temps de récupération, on a le droit de s’interroger, écrit le champion du monde 1998. Cela peut se payer à court terme, comme cela peut se payer plus tard. Mais on ne peut s’empêcher de penser que tout cela relève d’une forme de non-sens. Arrive un moment où une saturation s’installe, suivie d’une décompression, et l’addition se règle toujours, parfois la saison suivante», écrit Lizarazu.
Lizarazu insiste sur la nécessité de préserver la Coupe du monde, la compétition ultime pour les sélections. «Un club comme le PSG, qui présente encore quatre joueurs en équipe de France, restera difficilement indemne au vu de l’énergie dépensée pour remporter la Ligue des champions puis enchaîner avec la Coupe du monde des clubs. Les staffs techniques et médicaux sont évidemment très attentifs à la situation des joueurs. Mais le corps a ses limites. Le mental aussi. Nos Bleus évoluent à Paris donc, mais aussi dans les plus grands clubs européens. Certains s’affronteront peut-être en finale de la Ligue des champions le 30 mai prochain. La Coupe du monde, la vraie, commence le 11 juin. Cela vaut pour d’autres nations, bien sûr, et c’est ce qui rend cette situation d’autant plus regrettable. Parce que la Coupe du monde, celle des sélections, est la plus belle des compétitions, le Graal. Il faut à tout prix la sacraliser, en préserver le côté exceptionnel et faire en sorte que les meilleurs joueurs, des meilleurs pays, s’y présentent dans des conditions satisfaisantes.», a-t-il conclu