Didier Deschamps a dévoilé sa liste pour les deux prochains matchs de l’équipe de France face à l’Ukraine et l’Islande. Présent en conférence de presse, le sélectionneur des Bleus a livré ses explications sur plusieurs cas sensibles et prometteurs, de l’avenir d’Adrien Rabiot en Bleu au potentiel de Maghnes Akliouche et Hugo Ekitike, sans oublier Olivier Giroud et Corentin Tolisso.
Rabiot, un cadre malgré une situation fragile à Marseille
Le dossier Adrien Rabiot était évidemment au centre de l’attention, alors que le milieu de terrain traverse une période délicate à l’Olympique de Marseille. Deschamps a tenu à clarifier sa relation avec lui.
«J’ai échangé à plusieurs reprises avec Adrien (Rabiot), je ne vais pas rentrer dans les détails. Il s’est passé ce qu’il s’est passé, mais avant cela il avait fait les matchs amicaux et il a disputé le premier match de championnat. Ce n’est pas une situation facile à vivre pour lui, je ne sais pas ce qu’il va se passer d’ici lundi, quand il nous rejoindra. La seule chose, et il le sait, c’est que sa situation sera réglée et claire», a-t-il expliqué, relayé par Le Parisien.
Le sélectionneur a ensuite insisté sur le rôle et la maturité du joueur : «Je ne parle pas forcément de la même façon avec chaque joueur. Adrien, même s’il y a eu une pause, derrière chaque joueur il y a un être humain avec son caractère et sa sensibilité. À moi de m’adapter et je n’ai jamais eu de soucis particulier avec Adrien. S’il y a des choses, pour lui ou un autre, où je pense que ce n’est pas bien pour l’équipe je le dis. Adrien ne se pose plus de questions de positionnement depuis bien longtemps, il a gagné en maturité et c’est un élément important de l’équipe de France»
Ekitike et Akliouche, les nouveaux visages de l’attaque
Deschamps a ensuite évoqué deux jeunes joueurs qui frappent à la porte des Bleus : Hugo Ekitike et Maghnes Akliouche. À propos de l’attaquant, l’ancien coach de l’OM s’est montré élogieux : «Évidemment, Hugo (Ekitike), de part ce qu’il a fait la saison passée et ce qu’il fait maintenant, continue à avoir de l’efficacité. Il y a de la concurrence au poste, je ne suis pas là pour les accumuler. Mais évidemment qu’il a le potentiel pour être en équipe de France. Il a un registre qui est essentiellement axial.»
Sur Akliouche, le ton était également positif mais teinté d’exigence : «Maghnes (Akliouche) est plus un joueur de couloir, qui a fait une bonne saison avec Monaco, qui a beaucoup de qualités techniques. Il reste la marge de progression en efficacité face au but. Mais il a fait des choses très intéressantes.»
Un effectif limité, mais une volonté d’ouverture
Le sélectionneur a tenu à rappeler la difficulté de composer sa liste : «Cela reste aussi en fonction des disponibilités des uns et des autres. L’objectif est clair, ce ne sont pas des matchs amicaux qu’on a face aux deux meilleures équipes de ce groupe de quatre. Il y a beaucoup de joueurs qui pourraient intégrer le groupe. Je l’ai dit pour Ekitike et ça vaut pour d’autre mais je suis limité à 23 joueurs. En compétition, avec 26 joueurs, ça fait trois personnes de plus malgré un potentiel temps de jeu limité. Quand j’appelle un joueur, ce n’est pas uniquement lié aux résultats avec le club, mais avec mon staff on doit identifier un potentiel pour le niveau international. J’ai toujours la volonté d’ouvrir l’équipe même si je dois m’appuyer sur un noyau dur. On peut avoir besoin de sang neuf ponctuellement à cause des blessures et des absences. Comme au mois de juin avec les absences dans la ligne défensive. Cela élargit les possibilités à chaque rendez-vous mais avec la limitation du nombre»
Pour lui, l’équilibre reste essentiel : «Il y a un potentiel entre ceux qui sont là et qui pourraient y être. J’ai le choix. Forcément, je ne peux pas tous les prendre. À nous de faire en sorte de maintenir cette efficacité offensive qui est plutôt bonne. Que ça n’aille pas à l’encontre de notre solidité défensive. Je n’ai jamais eu l’idée de ne pas faire une équipe qui ne posait pas de problèmes à l’adversaire. On a aussi un groupe, malgré la qualité, qui est très jeune avec moins d’expérience et de vécu mais avec des capacités et un potentiel important. La saison dernière a été importante pour ce groupe entre les revenants et les intégrés. C’était mon objectif, j’ai maintenu ça donc c’est quelque chose va nous servir sur cette saison»
Giroud, l’éternel «jamais dire jamais»
Interrogé sur Olivier Giroud, qui avait fait ses adieux aux Bleus, Deschamps a tenu des propos chaleureux et a laissé la porte entrouverte.
«Olivier a été clair, il a rajouté trois mots qui ont pu vous intéresser : ne jamais dire jamais. Je suis très heureux pour lui que ça se passe comme ça. Il a une cote d’amour qui n’a pas toujours été la même. Il a fait ses adieux, il sait qu’il y a une nouvelle génération, comme il l’a dit. Ça a été un joueur très important, décisif pour nous. Il a eu une saison très difficile l’an dernier aux États-Unis. C’est toujours agréable de sentir ce soutien populaire et médiatique, ça n’a pas toujours été le cas» a-t-il lâché.
Tolisso, un revenant qui patiente
Enfin, Deschamps a glissé un mot sur Corentin Tolisso, retrouvé avec Lyon après plusieurs saisons compliquées : «Coco a fait une belle saison. Il s’est débarrassé de ses pépins physiques. On le suit même s’il a une position plus haute où il est performant avec son club. On est attentif, il n’est pas là mais je suis déjà content pour lui qu’il soit performant. Qu’il ait envie de l’équipe de France, oui, là ce n’est pas le cas mais il y a beaucoup de monde.»