Longtemps discret malgré les rumeurs entourant son avenir, Rodrygo Goes a choisi de parler. Dans un entretien accordé au quotidien madrilène AS, l’attaquant du Real Madrid s’est livré avec une sincérité rare sur la saison 2024-25, marquée par des difficultés personnelles profondes, mais aussi par un lien fort avec Carlo Ancelotti et le club merengue.
Pour la première fois, le Brésilien de 24 ans a admis avoir vécu l’une des périodes les plus compliquées de sa vie : «En vérité, j’ai traversé une période très difficile sur le plan personnel. Je suis resté longtemps sans parler à personne. Personne ne savait ce que je traversais. C’était une période très difficile. Je n’étais pas bien, ni physiquement ni mentalement. C’était vraiment dur pour moi. D’abord Dieu, puis ma famille… et le coach Ancelotti m’a aidé à surmonter tout ça. Carlo m’a beaucoup aidé. Il voyait chaque jour que je n’allais pas bien, que je n’étais pas apte à jouer, que je ne pouvais pas aider l’équipe. Mais il n’y avait pas de temps pour récupérer, car on jouait tous les trois jours, et ensuite, on ne pouvait pas s’arrêter pour résoudre le problème. Il voyait que j’étais une personne et que j’avais de vrais problèmes. Il comprenait mon moment et ma situation compliquée. Il m’a dit : «Reste tranquille, tu n’es pas apte à jouer maintenant.» Je l’ai remercié et j’ai demandé à jouer. Mais il savait qu’il devait récupérer la personne avant le joueur. L’important était d’être en forme. C’était une période très difficile de ma vie, mais maintenant que j’ai tout surmonté, je vais bien. Dès que je le peux, je remercie Carletto, son fils Davide et le staff technique. Tout le monde m’a soutenu, et bien sûr ma famille. Maintenant, je suis comblé de joie, heureux et très motivé pour réaliser une belle saison.», a-t-il expliqué.
Fidèle au Real Madrid : «Tant que le club me veut, je serai là»
Ces derniers mois, plusieurs médias espagnols et anglais ont évoqué un départ potentiel de Rodrygo, certains l’envoyant même à Manchester City ou au PSG. Des bruits que l’intéressé balaie fermement.
«Chaque été, la même chose m’arrive. Je me demande si je vais partir ou si je reçois des offres de tel ou tel club. Chaque semaine, j’étais dans une équipe si je suivais attentivement ce qui était publié. Bien sûr, il y a toujours des offres ; je ne vais pas mentir. Mais j’ai toujours clairement fait savoir au club que je voulais continuer à réussir ici, encore plus que je ne l’ai déjà fait. C’est déjà beaucoup d’avoir gagné deux Ligues des champions à mon âge, mais maintenant, je veux remporter plus de Coupes d’Europe sous ce maillot. J’ai toujours dit : «Tant que le Real Madrid me veut, je serai là.» Si un jour le Real Madrid me dit : «Rodry, trouve une équipe», je dirai : «OK.» Mais ça n’est pas arrivé. Le club m’a toujours dit qu’il comptait sur moi. Et quand j’avais un problème, ils étaient là pour moi. Les gens spéculaient parce que je restais silencieux. Mais je savais ce que j’allais faire cette saison avec le Real Madrid et que je me concentrerais pour donner le meilleur de moi-même. Cela ne m’a pas dérangé. J’étais calme, et me voilà… comme toujours. C’est ma septième saison», a-t-il ajouté.
Sous les ordres de Xabi Alonso
Depuis l’arrivée de Xabi Alonso sur le banc madrilène, Rodrygo retrouve peu à peu sa confiance. Même s’il n’a été titulaire que deux fois depuis le début de la saison, il assure vivre cette période avec calme et détermination.
«Quand le manager est arrivé, il m’a convoqué pour discuter et m’a dit : «Je sais que tu aimes jouer à gauche, mais j’aurai aussi besoin de toi à d’autres postes.» Je lui ai répondu : «OK, manager, je suis là pour aider l’équipe.» Tout le monde sait que je préfère jouer à gauche et que je suis bien meilleur sur l’aile, mais je suis toujours disponible pour l’équipe à droite ou en numéro neuf, et je le lui ai dit. En réalité, il ne me met que sur le côté gauche, et j’aime le temps de jeu que je gagne. Je m’en sors bien, même si, logiquement, j’aimerais jouer plus. Je suis en pleine évolution, je progresse sans cesse et je suis heureux. Mes performances sont toujours meilleures.», a-t-il déclaré.
Souriant, patient et concentré, le Brésilien semble avoir retrouvé la paix intérieure : «Il faut respecter les décisions du coach. Si tu es titulaire, tu dois te donner à 100 %, mais si tu es remplaçant, c’est pareil. C’est ma philosophie. Si je rentre 20 minutes, je me donne à fond. C’est bon pour mon image et pour l’équipe. J’essaie de profiter au maximum de chaque minute passée sous ce maillot.»
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