Walter Pandiani n’a pas oublié l’un des moments les plus marquants de sa carrière en Liga. Dans une longue interview accordée au quotidien espagnol AS, l’ancien attaquant uruguayen est revenu sur la victoire 1-0 d’Osasuna contre le Real Madrid, le 30 janvier 2011, au stade Reyno de Navarra, un succès qui reste gravé dans sa mémoire… mais aussi dans celui de José Mourinho.
«Là-bas, les gens étaient très échauffés, ils l’ont sifflé et insulté dès son entrée à l’échauffement. Cela l’a agacé et, pendant qu’il s’entraînait aux coups francs, il a essayé de frapper les gens», raconte Pandiani à propos de Cristiano Ronaldo.
Le ton était donné. Dès le coup d’envoi, les tensions ont explosé : «Lors d’une faute en faveur du Real Madrid, Cristiano a poussé mon coéquipier Javier Camuñas, et je suis allé le défendre. Je l’ai poussé, et il m’a demandé qui j’étais et combien je demandais (…). La confusion a continué, dans le tunnel, entre lui et Sergio Ramos.»
L’Uruguayen garde un souvenir amer de l’attitude de CR7 : «C’était un type arrogant. En tant que buteur, il était formidable, mais son comportement laissait beaucoup à désirer.»
Mourinho dans le viseur
Au-delà des joueurs, Walter Pandiani a également pointé du doigt José Mourinho, alors entraîneur du Real Madrid : «Mourinho est apparu en disant que je cherchais de la publicité gratuite, alors que je jouais en première division depuis onze ans. C’était très désagréable.»
Le souvenir d’un autre exploit au Bernabéu
L’ancien international uruguayen a aussi évoqué un autre grand soir de sa carrière : la victoire historique de Majorque sur la pelouse du Real Madrid (1-5), le 3 mai 2003.
Ce jour-là, Pandiani avait ouvert le score face à une équipe madrilène composée de Figo, Zidane, Roberto Carlos et Ronaldo.
«Peu de temps après, nous avons remporté la Coupe du Roi. Ronaldo Nazário a ouvert le score, puis nous avons réalisé une superbe remontée en seconde période. J’ai marqué le premier but, et Samuel [Eto’o] le troisième. C’est un très beau souvenir. Nous les avions également battus 4-0 à Majorque en Coupe du Roi. Nous avions une excellente équipe», a-t-il déclaré.
«Cette déroute au Santiago Bernabéu a été extraordinaire. À la fin du match, je n’arrivais pas à y croire. Je me souviens de leurs visages, se regardant, se demandant ce qui s’était passé. Eto’o et Ariel Ibagaza ont fait un match formidable, et nous avons tous offert un excellent spectacle. Dans l’ensemble, nous avons été très efficaces ce jour-là », a-t-il ajouté.
Aujourd’hui âgé de 45 ans, Pandiani a tourné la page de sa carrière de joueur et poursuit son chemin comme entraîneur. Actuellement en poste à Miramar Misiones (11ᵉ du championnat uruguayen), il vit sa cinquième expérience sur un banc, après avoir dirigé le Lorca FC, le CA Cerro, le Cerrito et l’Albion.