L’ancienne légende de Manchester United, Rio Ferdinand, a récemment fait parler de lui non pas pour ses analyses footballistiques, mais pour son regard critique sur le système fiscal britannique et son déménagement à Dubaï, où il réside désormais avec son épouse Kate et leurs enfants.
Invité sur LBC Radio, Ferdinand a livré un discours franc sur les taxes élevées imposées au Royaume-Uni, notamment depuis la décision du gouvernement de Rachel Reeves d’augmenter les impôts de 40 milliards de livres sterling dans le budget 2024. Cette hausse, touchant notamment les plus-values, les droits de succession et la TVA sur les écoles privées, a selon lui contribué à un sentiment de frustration généralisée.
«Si des services comme le système de santé, par exemple, fonctionnaient à merveille, je pense que les gens n’auraient aucun problème à payer des impôts», a expliqué Ferdinand. «Mais quand le pays voit des choses se dégrader et aller mal, je me demande : nous payons des impôts, mais est-ce que cet argent sert vraiment à ce qui profite réellement aux habitants de ce pays ? Et c’est la grande question à laquelle il faut répondre. Je pense que beaucoup d’entre nous connaissent la réponse»
Un départ mûrement réfléchi
Bien qu’il n’ait jamais présenté la fiscalité comme la cause directe de son exil à Dubaï, Ferdinand reconnaît que ce nouveau chapitre de sa vie répond à un besoin de changement et de sérénité.
«Ma famille me voit beaucoup plus souvent et je passe du temps de qualité avec elle, et je pense que c’est vraiment formidable pour moi», confie-t-il. «J’aime l’Angleterre et je suis patriote, mais un nouveau voyage, un nouveau chapitre, quelque chose de différent, c’est un nouveau souffle dans ma vie.»
En août dernier, alors qu’il s’apprête à fêter ses 47 ans, Ferdinand expliquait à The National que plusieurs facteurs avaient motivé son départ : la recherche d’un environnement plus sain, la sécurité, le climat, mais aussi la dynamique familiale et éducative offerte par les Émirats.
La famille et l’éducation au cœur du choix
Père de cinq enfants — Lorenz, Tate, Tia, Cree et Shae —, Rio Ferdinand a précisé que le système éducatif avait été un élément déterminant. Deux de ses aînés, Lorenz et Tate, sont restés en Angleterre, inscrits dans le centre de formation de Brighton & Hove Albion, tandis que les plus jeunes s’adaptent à leur nouvelle vie à Dubaï.
«Nous sommes revenus en février pour jeter un coup d’œil aux écoles, juste au cas où, et ça m’a fait réfléchir», raconte-t-il. «Le système éducatif me semblait différent, et bien meilleur pour mes enfants. Le programme est anglais, mais enseigné autrement. J’ai aussi l’impression que les enseignants au Royaume-Uni sont sous-estimés et sous-payés.»
Un nouveau rythme, loin de la pression du football
Après avoir quitté TNT Sports en mai, Ferdinand a choisi de ralentir. «Ça fait 30 ans que ma vie est rythmée par le calendrier des matchs. Ce n’est plus le cas. Je ne quitte pas le football, mais ce n’est plus le centre de ma vie. Franchement, ça fait du bien», confie-t-il.
Entre qualité de vie, climat ensoleillé, sécurité et opportunités professionnelles, Rio Ferdinand semble avoir trouvé à Dubaï l’équilibre qu’il recherchait. «À Dubaï, nous nous sentons valorisés. Le style de vie y est incroyable, et mes enfants respirent une énergie positive. C’est exactement ce dont nous avions besoin», conclut-il.