Condamné à neuf ans de prison pour viol collectif sur une jeune Albanaise, l’ancien international brésilien Robinho a tenu à «rétablir la vérité». Dans une vidéo diffusée ce mercredi par le Conseil communautaire de Taubaté, l’ex-star du Real Madrid et de l’AC Milan a catégoriquement nié bénéficier d’un quelconque traitement de faveur à la prison de Tremembé, où il purge sa peine depuis sept mois.
«Je vis comme tout le monde ici»
Installé désormais dans le pénitencier numéro 2 de Tremembé, dans l’État de São Paulo, Robinho, 41 ans, a pris la parole publiquement pour la première fois depuis son incarcération. Face à la caméra, vêtu de l’uniforme des détenus, il a voulu faire taire les rumeurs d’un traitement privilégié.
«Mon alimentation, mon rythme de sommeil… c’est exactement comme pour les autres détenus. Je n’ai jamais mangé différemment, je n’ai jamais bénéficié d’un traitement de faveur. Pendant mes heures de travail, je fais exactement la même chose que tous les autres», a-t-il affirmé. «Quand on veut jouer au football, on a le droit, surtout quand on ne travaille pas, le dimanche», a-t-il ajouté avec un sourire discret, évoquant la seule activité qui lui rappelle encore sa vie d’avant.
«Ma famille me rend visite comme n’importe qui d’autre»
Robinho a également tenu à répondre aux informations selon lesquelles il serait considéré comme un détenu «influent» au sein de l’établissement. «Je n’ai jamais bénéficié d’aucun traitement de faveur. Les visites ont lieu le samedi ou le dimanche. Quand ma femme ne vient pas seule, elle vient avec mes enfants. L’aîné joue, et les deux plus jeunes peuvent venir. La visite se déroule de la même manière et le traitement est le même pour tous. Les mensonges qui circulent, comme quoi je serais le chef et que j’aurais des problèmes psychologiques… Je n’ai jamais entendu ça», a-t-il poursuivi.
L’ancien attaquant du Real Madrid a insisté sur sa volonté de se plier aux règles du système carcéral brésilien. «Je n’ai jamais eu besoin de prendre de médicaments, Dieu merci. Malgré la difficulté de la vie en prison, Dieu merci, j’ai toujours gardé la tête froide et je fais tout ce que les autres détenus peuvent faire. (…) Ici, le but est de rééduquer, de resocialiser ceux qui ont commis des erreurs. Je n’ai jamais eu de rôle à responsabilité, ni ici, ni ailleurs. Ici, ce sont les gardiens qui commandent, et nous, les détenus, on obéit.», a-t-il conclu.
De la gloire à la chute
Né à São Vicente, Robson de Souza, dit Robinho, était autrefois présenté comme l’héritier naturel de Pelé. Révélé à Santos, il a conquis l’Europe avec le Real Madrid, Manchester City et l’AC Milan. Mais sa carrière s’est brutalement effondrée après son implication dans une affaire sordide survenue en 2013, à Milan.
Ce soir-là, selon l’enquête italienne, Robinho et cinq autres hommes auraient violé une jeune femme albanaise de 23 ans dans la loge d’un musicien du club Sio Café, après une soirée arrosée. Quatre mois plus tard, la victime avait porté plainte, ouvrant une procédure judiciaire longue et médiatisée.
En janvier 2022, la Cour de cassation de Rome confirmait définitivement la condamnation du joueur à neuf ans de prison pour «viol collectif aggravé». Robinho, rentré entre-temps au Brésil, avait échappé à l’extradition, le pays refusant de livrer ses citoyens à l’étranger.