Dans une interview exclusive accordée à ESPN, dont l’intégralité sera diffusée ce mardi sur la chaîne YouTube du média américain, Ronaldo Nazario a abordé l’avenir du football brésilien. Candidat aux prochaines élections de la CBF, l’ancienne gloire de la Seleção a été interrogée sur la possibilité d’avoir Pep Guardiola comme sélectionneur, une rumeur apparue en novembre dernier dans le journal espagnol Sport.
Plutôt que de répondre directement, le double Ballon d’Or a préféré esquiver, tout en précisant le profil du coach idéal s’il venait à être élu.
«J’aimerais pouvoir parler de tout ce que je fais. Mais, en ce moment, détourner l’attention du problème principal du football brésilien ne servira à rien. Choisir un entraîneur, s’il est élu, est important, j’en parle. Mais on ne peut pas détourner l’attention. L’équipe brésilienne doit avoir les meilleurs, les meilleurs joueurs, les meilleurs entraîneurs. Ce gars qui arrive doit jouer un rôle important dans le développement du football brésilien, je veux qu’il participe activement à ce développement. A chaque fois que l’équipe se réunit, il a moins de temps. C’est de plus en plus difficile pour l’entraîneur de s’entraîner deux ou trois jours, de jouer deux matchs, de respecter les joueurs pour ce qu’ils ont appris dans les clubs, de se préparer pour le match. C’est un calendrier très cruel pour les joueurs et les entraîneurs. Je pense que c’est toujours le reflet du sommet de la pyramide, qui influence tout le monde dans l’équipe brésilienne vers le bas.», a-t-il déclaré.
Le constat alarmant de Ronaldo sur la formation des entraîneurs
Ronaldo s’est également attardé sur un sujet sensible : le manque de formation des entraîneurs brésiliens.
Selon lui, c’est la principale raison pour laquelle les discussions sur l’arrivée de techniciens étrangers, comme Ancelotti ou Guardiola, se sont multipliées ces dernières années.
«Je dois être prêt à tout, et je suis prêt pour cette nouvelle mission. Le football brésilien a besoin d’un coup de pouce dans ce sens aussi. Pourquoi a-t-on commencé à parler d’entraîneurs étrangers ? Parce que nous ne formons pas d’entraîneurs. Aujourd’hui, nous avons quelque chose qui fonctionne bien à la CBF, qui est l’Académie CBF, un cours qui forme des entraîneurs diplômés. Cela fonctionne bien sous la direction d’Ednaldo, mais nous devons encore le booster, le multiplier par 20.», a-t-il ajouté.
Le Fenômeno a également insisté sur l’importance d’impliquer les anciennes gloires du football brésilien dans cette transformation.
«Je souhaite impliquer d’anciens champions dans l’équipe nationale brésilienne, dans les clubs, dans chaque État du Brésil, pour offrir à ceux qui n’ont pas encore de formation, en gestion, en coaching, pour offrir à ces anciens athlètes la possibilité de continuer dans l’industrie du football», a-t-il conclu.
