Manchester United vit une saison de transition inédite. Pour la première fois depuis plus de trente ans, le club mancunien ne dispute aucune compétition européenne, conséquence d’une 15e place catastrophique en Premier League la saison dernière. Si cette absence est vécue comme un drame par les supporters, Ruben Amorim, nommé cet été pour relancer les Red Devils, y voit au contraire une opportunité.
«Nous n’étions pas prêts pour l’Europe»
À la veille du déplacement de son équipe sur la pelouse de Grimsby Town, formation de quatrième division anglaise, pour le deuxième tour de la Coupe de la Ligue, le technicien portugais a tenu à clarifier sa vision.
«C’est normal dans d’autres clubs. Je ne pense pas que nous étions préparés à jouer en Europe, c’est mon sentiment, après des matchs exigeants en Ligue des champions et une Premier League. Nous avons besoin de temps pour progresser collectivement. Les matchs sont très disputés et nous devons construire des fondations», a expliqué Amorim en conférence de presse.
Un retour attendu et des choix offensifs
La rencontre de mercredi pourrait marquer le retour de Rasmus Højlund, resté à l’écart lors des deux premières journées de championnat. Mais l’avenir du Danois s’écrit en pointillés.
Avec l’arrivée de Benjamin Šeško, l’attaquant figure sur la liste de départs potentiels et serait suivi de près par Naples, champion d’Italie en titre.
«Tous les joueurs sont disponibles. Nous choisirons donc le onze idéal pour remporter chaque match», a confirmé Amorim, laissant planer le doute sur sa hiérarchie offensive.
Bayindir préféré à Onana, un choix contesté
Si United inquiète déjà en championnat, avec seulement un point pris en deux journées, c’est surtout la fragilité défensive qui alarme les observateurs. Les corners adverses constituent un point faible, et Altay Bayindir, installé dans les cages à la place d’André Onana, concentre les critiques.
«Oui, on essaie tout. Je sais qu’ils sont très concentrés sur les corners adverses, mais si vous vous souvenez du dernier match [contre Fulham de Marco Silva], on a eu nos occasions. On a marqué un but sur coup de pied arrêté [sur corner] et on a obtenu un penalty. De tous les matchs de Premier League, nommez-moi un match où vous n’avez pas vu d’occasion de but nette sur corner. Ça arrive à chaque match», a répliqué Amorim, prenant fermement la défense de son gardien turc.
Samedi prochain, Old Trafford accueillera Burnley, fraîchement promu. Un rendez-vous capital pour Amorim, qui cherche encore sa première victoire en championnat.