La tension monte entre les bancs de Premier League. Après les critiques formulées par Arne Slot à l’encontre du style de jeu de Manchester United, Ruben Amorim a tenu à remettre les pendules à l’heure. À la veille du déplacement des Red Devils à Brighton, l’entraîneur portugais n’a pas mâché ses mots en conférence de presse.
Le week-end dernier, Manchester United s’est imposé 2-1 à Anfield face à Liverpool, un succès qui aurait dû apaiser la pression autour d’Amorim. Mais les déclarations d’Arne Slot ont ravivé la flamme. L’entraîneur des Reds avait décrit United comme une équipe «de bloc bas» et adepte «du long ballon», insinuant un football peu ambitieux.
Amorim contre-attaque : «Je peux évaluer mon équipe tout seul»
Ce vendredi, Ruben Amorim a profité de sa conférence de presse à Old Trafford pour répondre sans détour au technicien néerlandais : «Peu m’importe ce que dit Slot ou ce que les gens disent de notre équipe. Je peux regarder le match et dire que nous pouvons faire mieux, et que nous devons faire mieux à l’avenir, mais il faut parfois s’adapter au jeu», a-t-il lancé, dans des propos relayés par le Daily Mail.
L’ancien entraîneur du Sporting Portugal, réputé pour sa franchise, a poursuivi sur un ton ferme : «Je n’ai donc besoin de personne pour évaluer mon équipe. Je peux l’évaluer, et je suis convaincu que nous devons mieux jouer avec le ballon, et nous allons essayer de le faire lors de ce match. Je comprends tout. Je suis très heureux que mon équipe puisse jouer différents types de jeu.»
«Liverpool, c’est du passé»
Le Portugais a ensuite voulu tourner la page du Clasico anglais : «C’était une victoire importante, mais j’ai été le premier à dire qu’il fallait mieux jouer avec le ballon. Liverpool, c’est du passé. Ce n’est pas important. Ce qui compte, c’est ce que Fabian [Hurzeler] a dit et essayer de comprendre ce qui va se passer», a-t-il ajouté.
Arne Slot avait allumé la mèche
Tout est parti des propos du coach de Liverpool après la défaite à domicile : «Cela rend tout encore plus difficile quand on est désavantagé, après une minute, et qu’un de nos joueurs [Alexis Mac Allister, qui a percuté le capitaine Virgil van Dijk] est au sol. Si on m’avait dit avant le match que, face à un bloc bas et à autant de longs ballons, on se créerait autant d’occasions, je ne m’attendais pas à une défaite, mais c’est ce qui s’est passé. On a eu suffisamment d’occasions pour marquer plus d’un but, mais une fois de plus, on en a encaissé deux, dont un sur coup de pied arrêté.», avait déploré Slot.
«Nous avons peut-être concédé une ou deux occasions de plus que ce que nous avons concédé, mais il faut toujours prendre des risques supplémentaires quand on perd 0-1. De ce fait, nous n’avons pratiquement pas concédé une seule occasion, et même si nous pensions marquer, nous avons dû défendre sur coups de pied arrêtés. Comme ce fut le cas contre Crystal Palace [défaite 2-1], et à d’autres moments de la saison, il est très difficile de gagner un match quand on a un bilan négatif sur coups de pied arrêtés», a-t-il conclu.
«Deux victoires, ce n’est pas un tournant»
Malgré deux succès consécutifs en championnat — une première depuis son arrivée à Manchester en novembre 2024 —, Amorim refuse tout triomphalisme.
«On en parle tout le temps. Parfois, quand on parle trop des tournants, c’est pire. Soyons réalistes. On a gagné deux matchs, ce n’est pas grave. Ça aurait dû arriver plus tôt. Pensons au prochain match, il sera très, très difficile, contre Brighton. On va essayer de mieux jouer que contre Liverpool.», a-t-il souligné.