La NBA traverse une période où le style de jeu dominant, axé sur le tir à trois points, ne fait pas l’unanimité. Alors que certains y voient un spectacle modernisé et plus dynamique, d’autres estiment que cette tendance nuit au basket traditionnel. Shaquille O’Neal, légende de la NBA, figure clairement dans le second camp.
Dans un récent podcast, Shaq a livré sa vision sans détour, expliquant pourquoi, selon lui, la NBA connaît une baisse d’audience cette saison.
«J’ai une théorie. Elle a diminué parce qu’on voit toujours la même chose. De nos jours, toutes les équipes tirent à trois points. Tout le monde fait les mêmes jeux dans cette foutue zone derrière le lancer franc, avec les dribbles et les reculs. Et l’audience va continuer à diminuer à moins que nous ne changions les choses comme avant.», a-t-il expliqué
Ces propos interviennent après un match historique entre les Golden State Warriors et les Dallas Mavericks, où 48 tirs à trois points ont été réussis, un record dans l’histoire de la NBA.
Les Warriors, connus pour leur efficacité derrière l’arc, ont marqué 27 triples, égalant la meilleure performance de la ligue en une mi-temps.
Stephen Curry, symbole de cette révolution du tir à trois points, a une nouvelle fois fait parler de lui avec 7 réalisations.
Shaq, moqueur mais sérieux, n’a pas hésité à cibler Curry : «Curry a ruiné le basket-ball», a-t-il déclaré. Une critique qui fait écho à la transformation du jeu orchestrée par le meneur des Warriors, pionnier des tirs lointains depuis toutes les positions du terrain.
Une baisse d’audience préoccupante
Les chiffres confirment un essoufflement du public. La journée d’ouverture de cette saison a enregistré une baisse de 42 % d’audience, suivie d’un recul de 30 % pour la deuxième journée.
Même la NBA Cup, nouvelle compétition destinée à relancer l’intérêt des fans, peine à attirer autant de spectateurs que l’année précédente.
De son côté, le commissaire de la NBA, Adam Silver, rejette le diagnostic de Shaquille O’Neal. Pour lui, la baisse d’audience s’explique par des facteurs externes.
«Cette année, nous avons dû rivaliser avec les Dodgers-Yankees en World Series, deux équipes très attractives qui ont capté une large audience. Une autre raison est liée aux élections américaines, qui ont occupé l’espace médiatique et distrait le public.», a-t-il expliqué.